Un automobiliste a été intercepté par les gendarmes vendredi 25 février sur l'A26 dans la Marne à Courcy. Il roulait à contresens depuis 10 kilomètres.
Les gendarmes de l'escadron départemental de la sécurité routière (EDSR) de la Marne et de l'Aisne ont intercepté un conducteur qui roulait depuis dix kilomètres à contresens sur l'autoroute A26 dans la Marne, vendredi 25 février 2022, vers 21h30. L'homme a été arrêté et aucun accident n'est à déplorer. Né en novembre 85 à Hirson dans l'Aisne, il habite dans les Ardennes. La voiture, une Seat Altea, lui appartenait. Il n'avait jamais eu d'ennuis avec la justice. Et doit sortir de l'hôpital dans la journée de samedi 26 février.
Un miracle, car "ce genre de situation cause souvent des dégâts", confirme le capitaine de Maxime de la Porte, commandant de l'EDSR de la Marne. "C'est en effet un événement particulier : cette personne a fait demi tour à Courcy vendredi soir, vers 21h30 et a repris la route en sens inverse. On a eu des appels d'automobilistes et on a pu coordonner les forces entre la Marne et l'Aisne. La personne a été interpellée en moins de dix km, par un équipage venu depuis Laon (Aisne). Le conducteur a été transféré au peloton d’autoroute de Reims. Il n'était pas dans son état normal, il a été hospitalisé d’office à Reims".
Le conducteur hospitalisé à Reims
Les gendarmes du peloton autoroutier devraient l'interroger dans la journée de samedi 26 février. "Le contresens sur l’autoroute n’est qu’une contravention, pour qu'il y ait mise en danger de la vie d’autrui, cela nécessite d'avoir parfaitement ses facultés mentales. C'est rarement retenue contre une personne âgée. Pour ce conducteur l’alcoolémie était négative, il n'avait pas pris de stupéfiant".
Par ailleurs pour l'instant, le conducteur n'a pas fait l'objet d'une rétention de permis, il peut repartir chez lui en voiture en théorie. Mais l’enquête est en cours. "Il a conduit depuis Courcy sur l'A26 sur dix km. Les voitures sur cette portion roulent souvent sur la voie de droite et lui aussi roulait sur sa droite. Il n'y a donc pas eu de face à face, mais cela fait peur quand vous voyez des phares sur la voie de gauche arriver vers vous. Le premier réflexe c'est de rester à droite. Sur la voie lente et vous bougez pas", conseille le gendarme.
Le bon réflexe est donc de ralentir, car a minima, même s’il y a choc c’est moins important. La vitesse est toujours un facteur aggravant, au moins si vous ralentissez c’est mieux. Mais les gens ne réagissent pas toujours instantanément.
Capitaine Maxime de la PorteEdsr de la Marne
L'enquête a été confiée au peloton de la gendarmerie autoroutière de Reims. Le parquet décidera des suites judiciaires à donner. Mais ce genre d'événement est plutôt rare confirme Maxime de la Porte. "Cela arrive plusieurs fois dans l’année, mais en général les gens arrivent à se stopper, eux mêmes. Parfois des personnes âgées prennent la mauvaise bretelle".
Le précédent a eu lieu sur l’A34 en septembre 2021, le conducteur ivre a été condamné à six mois de prison avec sursis précisaient nos confrères de l'Union. Il s'agissait d'un formateur de la police nationale. Dans l'accident l'homme avait blessé le conducteur d’un fourgon qu’il a percuté au niveau de Cernay-lès-Reims. Il circulait sur l’A34 dans le sens opposé à la circulation. Personne n’était décédé au moment du choc, le 29 août.
Pour les gendarmes de l'autoroute, il n'y a pas de schéma tactique dans ce genre de situation, "c’est toujours particulier, on arrive en contresens, on demande à la Sanef de fermer les accès". Et tout est fait pour éviter l'accident.