Marne: un homme de 26 ans mis en examen après la mort de son bébé secoué

Un homme de 26 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire, suspecté d'avoir provoqué la mort de son bébé de deux mois après l'avoir secoué, a indiqué vendredi 22 janvier le parquet de Reims. 

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Un homme de 26 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire, suspecté d'avoir provoqué la mort de son bébé de deux mois après l'avoir secoué, a indiqué vendredi 22 janvier le parquet de Reims, confirmant une information du quotidien L'Union. "Il a reconnu avoir secoué brusquement le bébé à deux reprises. Il s'est senti dépassé. Il est mis en examen pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans ayant entraîné la mort sans intention de la donner", précise le procureur de la République, Matthieu Bourrette.

"Les faits se seraient produits autour du 13 janvier. C'est la mère de famille qui, voyant l'état de santé de son bébé se dégrader, l'a emmené au CHU de Reims dans la nuit du 13 au 14 janvier", a ajouté le magistrat. Le nourrisson y est décédé le 16 janvier des suites de lésions intra-crâniennes et céphaliques. L'hôpital a aussitôt signalé l'incident au parquet de Châlons-en-Champagne, qui a ouvert une enquête d'abord confiée aux policiers du commissariat d'Epernay où réside le couple. Ce dernier a été placé en garde à vue durant quarante-huit heures dans ce commissariat. "La mère a été totalement mise hors de cause", a précisé Matthieu Bourrette. Il souligne que le père de famille, sans antécédent judiciaire et bien inséré socialement, a admis avoir parfois un comportement "impulsif" et "colérique", notamment une fois envers a sa compagne. Il risque jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.

 

Prévention face à ce phénomène

L’association nationale Tatiana, est chargée d’accompagner et de soutenir les familles touchées par le syndrome du bébé secoué. "Chaque année, on recense environ 200 cas en France. 20% des nourrissons secoués décèdent des suites de leurs lésions. Quant aux survivants, ils sont 75% à garder des séquelles lourdes" précisait Marilyne Koné, l’une des bénévoles de l’association, à nos confrères de France 3 Alsace. Elle insiste sur l’importance de la prévention auprès des professionnels de santé, de la petite enfance, mais également des jeunes parents "puisque dans plus de 70% des cas, les faits se déroulent au sein même du cercle familial".


"Le nerf de la guerre c’est la prévention. Le sujet reste encore tabou. En maternité par exemple, il est très peu abordé. On sait qu’un bébé est fragile mais on ne sait pas qu’il peut mourir de secouements", ajoute Marie Lemeille, une autre bénévole, qui milite aussi pour que les pouvoirs publics s’emparent davantage du sujet. Une autre association propose des conseils de prévention autour de ce phénomène. "Stop bébé secoué". 

Stop Bébé Secoué est une association régie par la loi de 1901 qui a pour but "d’assurer l’information et la prévention du Syndrome du Bébé Secoué (S.B.S.) auprès des particuliers, professionnels de la petite enfance et assimilés sur l’ensemble du territoire français. Les parents de Max, Anaé, Swann et Erwan ainsi que leurs piliers, amis et aujourd’hui co-fondateurs, se sont associés au cours de l’année 2019 pour développer le combat pour la reconnaissance de cette maltraitance, sa prévention pour protéger des vies et l’information auprès du grand public". 

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