Face à un relâchement constaté à Reims, la police va multiplier les contrôles du pass sanitaires dans les établissements recevant du public. Gare aux faux pass punis par une amende importante.
Constatant un relâchement dans le contrôle des pass sanitaires dans les bars et restaurants à Reims, et suite à une demande du ministre de l'Intérieur, la police de Reims va redoubler de vigilance en matière de contrôle. Des patrouilles commencent à se multiplier en ville. Gare à à ceux qui veulent utiliser le pass de leur frère, soeur, oncle, tante ou ami. La fraude peut coûter cher.
Le directeur départemental de la sécurité publique de la Marne, Patrick Valentin, a décidé de frapper fort ces prochains jours. "Au regard de l'épidémie qui remonte et de l'incidence que cela peut avoir, alors que les conditions sanitaires se détériorent, on a décidé de multiplier les contrôles pour voir si les clients ont en règle et fournissent leur bonne attestation et non elle d'un autre, voir aussi si les responsables contrôlent les pass. Les personne seront verbalisées comme les gérants" a t il confié à France 3 Champagne-Ardenne.
Des mesures qui font suite à une directive ministérielle mais aussi à une enquête de nos confrères de l'Union (article réservé aux abonnés) constatant que certains établissements ne contrôlaient pas systématiquement les pass. Un test a été effectué dans une dizaine de bars de Reims. Selon nos confrères, la moitié d'entre eux ne demandaient pas le nouveau sésame aux clients. Preuve d'un relâchement de la population. Certains clients n'hésitent pas en effet à présenter le pass d'une autre personne alors que la pièce d'identité n'est que rarement demandée.
"Utiliser le passe d'un tiers ou proposer l'utilisation frauduleuse est puni d'une amende de 750 €, forfaitisée à 135 € si elle est réglée rapidement. En cas de présentation d'un nouveau passe sanitaire qui n'est pas le sien dans les 15 jours suivant la 1re verbalisation, le montant atteint 1 500 €. Si cette violation est constatée plus de 3 fois en 30 jours, la sanction pénale encourue est portée à 6 mois d'emprisonnement et 3 750 € d'amende", précise le site service-public.fr
Comprendre les enjeux
C'est pour faire face à ce genre de comportement de relâchement que la police va désormais sévir. "Prendre le pass de quelqu'un d'autre peut coûter cher", confirme le directeur de la police départementale de la Marne. "Il y a plusieurs indicateurs qui nous mobilisent, car le facteur sanitaire échappe à la population. Certains professionnels et une partie des gens, ne comprennent pas les enjeux. On a donc décidé de faire plus de contrôles. Il y aura donc plus d'agents en contrôle". Dans les établissements qui reçoivent du public. Bars, cinéma ou restaurants.
Une situation exigée selon le gouvernement par l'épidémie de Covid-19 qui connaît un rebond en France. "Nous renforcerons les contrôles du pass sanitaire dans les prochaines semaines", a averti Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, mercredi 10 novembre à l'issue du Conseil des ministres. Le matin même, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait déjà expliqué sur Europe 1 qu'il demandait aux préfets de durcir ces contrôles, dont le nombre, la semaine dernière, était deux fois moins important qu'au mois de septembre.