Le 1er janvier, une série de violences commises contre des policiers a causé l'ire de la profession. En soutien au mouvement national de protestation contre les violences commises sur les forces de l'ordre, les policiers de Reims se sont réunis devant le commissariat ce mardi.
"Nous attendons des réponses fermes. Les événements de Champigny résonnent encore", s'indigne Christian Pous, d'Unité SGP police FO. Ce mardi, alors que le soleil sort timidement d'entre les nuages rémois, une cinquantaine de policiers se sont rassemblés devant le commissariat de Reims.
Des agressions de plus en plus nombreuses
Le 1er janvier, des policiers de région parisienne se sont faisaient agresser alors qu'ils intervenaient lors d'une rixe. Cette agression d'une rare violence a traumatisé toute la profession.
Agressée en décembre, la gardienne de la paix est toujours en arrêt. En septembre toujours, lors d'une interpellation, un prévenu s'est rebellé, démettant l'épaule du policier. Bilan : 24 jours d'interruptions de temps de travail.Chez nous à Reims, une collègue a été tapée par un homme en garde à vue.
explique Christian Pous.Normalement, pour toutes les interruptions supérieures à 8 jours, l'agresseur peut encourir jusqu'à 5 ans de prison et 75.000 euros d'amende. Dans ce cas précis, il n'a écopé que de 6 mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende
"Nous sommes venus pour les collègues"
Un peu en retrait, deux femmes et un homme regardent les manifestants. Au service administratif aussi, ils remarquent une augmentation des agressions. "C'est nous qui gérons les ressources humaines. On a remarqué qu'en décembre, il y avait une véritable augmentation des violences."
Selon Le Parisien, en 2016, la moitié des 4.079 gendarmes blessés lors d'interventions sont la conséquence d'une agression. Côté police, le nombre de blessures par arme recensées durant le temps de travail connaît une hausse de 60 %.