Reims : aux côtés des habitants pour la première journée de masque obligatoire

Ce samedi 29 août marque l'entrée en vigueur de l'arrêté municipal obligeant le port du masque à certains endroits de Reims. Sur les marchés et en ville, cette nouvelle règle semble bien respectée. Beaucoup l'acceptent mais certains semblent encore réticents.

Dans l'hypercentre de Reims ce samedi 29 août au matin, la plupart des badauds portent le masque. Alors que la crise du coronavirus se poursuit, que le nombre de cas augmente, beaucoup en France se posent la même question, que ce soit à Reims ou dans d'autres grandes villes : le masque est-il obligatoire ?

"Nous sommes de Paris et venons quelques jours à Reims. Comme il est obligatoire chez nous, on s'est demandé quelle était la règle ici", confient Mathilde et Sandrine sur la place d'Erlon, masque sur le visage, avant d'ajouter : "On est d'accord avec cette mesure. Comme les gens ne sont pas assez sérieux, il faut imposer quelque chose de strict, d'obligatoire."

À Reims, la mesure est entrée en vigueur samedi 29 août. Désormais, et jusqu'au 4 octobre, l'ensemble des rues de l'hypercentre et les marchés de la ville sont concernés par cette nouvelle réglementation.
 


Mais l'information n'est, semble-t-il, pas encore arrivée aux oreilles de tous les Rémois. "Je l'ignorais totalement", s'étonne Patrick, revenant du marché du Boulingrin, les bras chargés. Il pose ses sacs de courses par terre, sort le masque de sa poche, le met sur son visage et lance : "Mais je m'y plierai volontiers."
 

"Il faudrait que ce soit tous les jours, et partout"


Comme beaucoup de personnes interrogées, Patrick pense même que cette nouvelle mesure ne va pas assez loin. "Ou c'est tout l'un, ou c'est tout l'autre", réagit-il avant de préciser : "J'habite juste à la limite du périmètre. Dans ma rue, je ne dois pas le mettre, mais 100 mètres plus loin, il est obligatoire". Alors faudrait-il porter le masque partout et tout le temps ? "Cela ne me dérangerait pas !"

Même avis de la part de Jean-Louis. "Au vu du nombre de cas qui augmente, il est irresponsable de ne pas porter de masque. Il faudrait que ce soit tous les jours, et partout, jusqu'à ce qu'on sorte de l'épidémie". Une autre passante lance, faisant référence à la période de confinement : "C'est mieux que d'être en prison pendant encore des mois !"
 

"C'est de la fumisterie"


Mais pour certains, cette nouvelle règle n'est pas forcément une bonne chose. Devant les halles du Boulingrin, accompagné de sa femme et de ses enfants, Charles ne porte pas de masque. "Je ne pense pas que cela soit spécialement utile dans une ville comme Reims, à faible densité de population. Chacun dispose d'assez d'espace pour ne pas se croiser les uns les autres".
 

Noëlle, quant à elle, se montre encore plus virulente vis-à-vis de la municipalité. "C'est de la fumisterie, lance-t-elle. Une belle arnaque !" Sans masque sur le visage, elle s'offusque : "Oui, je sais que c'est obligatoire. Je ne le porte pas sciemment. Nous sommes manipulés ; j'ai horreur qu'on me commande !" Désormais, Noëlle va donc changer ses habitudes. "Je n'irai plus dans l'hypercentre, et c'est tout."

Ce samedi matin, la police municipale était présente sur les lieux concernés. "Aujourd'hui, nous ne faisons que des rappels à l'ordre", nous confie un agent. Les contrevenants s'exposent à une amende de 135 euros.
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