A Reims, les avocats sont en grève contre la réforme des retraites, les audiences sont reportées

Les avocats rémois se déplacent à Paris ce lundi 16 septembre dans le cadre de la manifestation contre la réforme des retraites à venir. Toutes les audiences du tribunal de grande instance de ce lundi ont été reportées.

La plupart a enfilé des baskets. Ce lundi 16 septembre, aux alentours de 10h, ils sont près de 40 avocats à se masser place Saint-Symphorien à Reims, en attendant le bus qui les mènera à Paris. Pas pour une balade de santé, mais pour manifester de l'Opéra à la place de la Nation, en guise de protestation contre la réforme des retraites à venir, qui suscite beaucoup d'angoisses au sein de la profession.

"On nous demande de cotiser plus pour une retraite inférieure", peut-on entendre dans les rangs. Effectivement, selon le rapport Delevoye (du nom du membre du gouvernement chargé de la réforme), la réforme ne semble pas être à l'avantage des avocats : deux fois plus de cotisations pour une retraite de base de 1.000 euros contre 1.416 euros actuellement.
 

"On ne veut pas que cela se répercute sur nos honoraires"

"Certains cabinets ou jeunes avocats ne pourront pas suivre", déplore Aude Galland, vice-bâtonnière de Reims. Et de s'inquiéter du sort d'un collaborateur rémois :

Par exemple, quelqu'un qui commence dans la profession, est à 2.300 euros brut, avec lesquels il doit payer les charges, le RSI, les cotisations ordinales, la retraite… les avocats qui commencent sont au SMIC.
- Aude Galland, vice-bâtonière de Reims.

La grève mobilise beaucoup d'avocats. Les audiences du tribunal de Reims ce lundi ont toutes été reportées à des dates ultérieures. Pour Jessica Woznik Faria, se déplacer jusqu'à Paris est nécessaire, en vue de "montrer la force et a cohésion de la profession", face à cette réforme "qui va mettre à mal l'équilibre économique de nos cabinets et nos retraites". Elle qui travaille en collaboration dans un cabinet rémois l'assure, si la réforme passe, il lui faudra revoir toutes ses charges, et craint pour l'emploi de la salariée du cabinet. "On ne veut pas que cela ait des conséquences sur nos honoraires, explique-t-elle. C'est difficile de considérer que c'est à eux de prendre en charge cet effort financier. Certains sont financièrement étranglés et ont du mal à payer nos services."


 
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