Reims : la battue n'a pas permis de retrouver le dossier médical volé du petit Sawban

Le 7 juillet dernier, Julie Lallemant a lancé un appel sur Facebook pour organiser une battue. Quelques jours plus tôt, le dossier médical de son fils avait été volé lors du cambriolage de son domicile.

Dans la rue Pierre-Maître de Reims, les voitures se garent les unes après les autres. "Oh là là, il y a même des gens que je ne connais pas. C'est vraiment gentil", se réjouit Julie Lallemant avant d'ajouter, alors qu'une autre voiture approche : "Eux, ce sont les gens du club de boxe."

Tous se sont donné rendez-vous ici en ce dimanche 12 juillet 2020 car ils ont été émus par la mésaventure de Julie et de son fils, Sawban, et partagée sur les réseaux sociaux. Le 4 juillet, le domicile de la jeune femme a été cambriolé : des voleurs ont pénétré dans le logement, ont dérobé deux sacs puis se sont enfuis avec la voiture de la famille.

Les brigands ont volé de l'argent, mais ce n'est pas ça qui inquiète Julie. À l'intérieur d'un des sacs volés, se trouvait le carnet de santé de Sawban. L'enfant de 9 ans se bat contre une maladie orpheline qui ne touche que 10 enfants dans le monde, un dysfonctionnement majeur du système immunitaire.

Dans ce dossier, un document capital pour la santé de Sawban : l'ordonnance d'un médicament fabriqué en Allemagne, pour lequel une autorisation délivrée par l'État est nécessaire.
 


"Cette autorisation est très longue à refaire. Et nous n'avions plus que 10 jours de traitement. Heureusement, cela fait des années que [le laboratoire] nous le fournit. Ils sont en train d'essayer de voir s'ils peuvent nous le donner sans autorisation en attendant que nous en ayons une nouvelle. C'est une nécessité presque vitale pour Sawban", s'inquiète-t-elle.
 

"Ça peut être partout !"


Sur le lieu du rendez-vous, une vingtaine de personnes ont répondu à l'appel. Julie, vêtue d'un t-shirt bleu sur lequel figurent une photo de son fils et le nom de l'association qu'elle a créée, Viiivre, lance les recherches. "C'est ici que la voiture a été retrouvée", indique Julie à la vingtaine de bénévoles qui ont répondu présent, pour justifier le point de rendez-vous. Selon elle, il y a de fortes chances pour que le dossier médical se trouve ici.

Munis de bâtons, les trois équipes de bénévoles partent chacune dans une direction, à la quête du moindre indice. Certains sont venus alors même qu'ils n'ont aucun lien avec la famille. "Quand on a vu le post sur Facebook, on s'est dit qu'on allait filer un coup de main. On aimerait que ce soit fait pour nous", lance Maud, venue avec son mari et ses deux enfants.

Plus loin, Julie, s'engouffre dans un terrain jonché d'herbes hautes. "Ce dossier peut être partout. Ils ont très bien pu jeter le sac par-dessus le grillage, à quelques mètres, là-dedans, en plein milieu", lance-t-elle, déterminée.
 
Mais rapidement, son émotion reprend le dessus : "Si seulement ils pouvaient avoir une once d'humanité et nous dire à quel endroit ils ont jeté ce sac. C'est pour ça que j'ai fait autant d'appels sur les réseaux sociaux, en espérant qu'il y en ait un qui nous aide. Mais on n'a aucune piste", se désole-t-elle.
 

"Mon foi me fera très, très, très mal"


Sawban participe lui aussi aux recherches. L'enfant est bien conscient de l'utilité de son dossier médical. "Je ne pourrai plus aller chercher des médicaments pour essayer d'endormir ma maladie. Mon foie va me faire très, très, très mal", chuchote le garçon, inquiet.
 
Malheureusement, la battue n'a pas permis de retrouver les documents. Mais la famille garde espoir : pami les objets dérobés se trouve une carte bancaire, retrouvée vendredi dans l'ascenseur d'un immeuble du quartier Wilson. Julie Lallemant sollicite désormais les riverains dans l'espoir que le dossier médical de son fils se trouve à cet endroit.
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