Bastien Payet, décédé dans la nuit du 9 au 10 mars après une altercation rue Jeanne-d'Arc à Reims, était très engagé dans la vie associative. Ses proches lui ont rendu de nombreux hommages sur les réseaux sociaux.
"Joie de vivre", "engagé"… tels sont les mots utilisés par les proches de Bastien Payet. Le Marnais, âgé de 23 ans, est décédé dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars des suites de ses blessures lors d'une altercation mortelle survenue le samedi aux alentours de 3 h du matin.Sa mère, sur Facebook, écrit : "Il aurait tellement voulu faire la une autrement." En commentaire, ses amis lui témoignent eux aussi tout leur soutien :
"Aucun mot assez fort ne me vient pour exprimer ce qu'il vient de se passer."
- Une proche de la famille de Bastien Payet, sur Facebook.
Des hommages des ateliers slams
Bastien Payet faisait partie des ateliers slams.com de Reims. "Il nous a donné à tous des sourires sur scène et hors de scène", témoigne l'association sur sa page Facebook :Une vision que partage le directeur des ateliers slams.com, Laurent Etienne. Sur son compte Facebook, le Marnais"ne trouve pas les mots". Abattu, il témoigne :
"C'était comme un fils pour moi. J'aurais voulu t’écrire le plus beau des slams aujoud'hui mais tout me paraît si moche..."
- Laurent Etienne, proche de Bastien Payet.
Joint au téléphone, Laurent Etienne témoigne d'une "profonde tristesse" et "d'une colère qu'on essaie de canaliser". Il ajoute :
"Répondre à la violence par la violence n'a aucun sens. Il ne faut pas minimiser. Il y a de vraies questions à se poser. Quand on voit que dans la rue, de simples mots peuvent mener à taper quelqu'un à mort. A 23 ans, Bastien était entraîneur de foot du club de Saint-Brice Courcelles, un étudiant exemplaire. Il allait rentrer dans une école parisienne de droit et de la culture en septembre prochain."
- Laurent Etienne, fondateur des ateliers slam.com.
Outre ces ateliers, Bastien Payet intervenait régulièrement auprès des collégiens dans la région. "Bastien était dans le partage, le souci de l'autre. Il entrainaît, allait au contact des jeunes...", regrette Laurent Etienne.
A ce titre, le co-fondateur avec Grand Corps Malade de la ligue slam de France Mr. Zlug, originaire de Touraine, témoignait de sa peine ce 10 mars, parlant de Bastien comme d'une "figure montante sur la scène locale et nationale" :
Bastien Payet était un jeune actif du Slam à Reims, une figure montante (car jeune) de la scène locale et nationale, très actif c'était une âme ouverte … Il faut lutter de toute notre force contre la... https://t.co/6AL3O29MtE
— MR ZURG (@MRZURG) 10 mars 2019
Bastien Payet étudiait à la faculté de droit de Reims. Un de ses camarades, Djibril Karamoko, partage son émotion, mentionnant "un mec super sympa avec une joie de vivre débordante".
Bastien Payet s’en est allé. Un mec super sympa avec une joie de vivre débordante. Repose en paix! pic.twitter.com/vexmcKjqyD
— Djibril Karamoko (@DjibrilKaramoko) 10 mars 2019
Line Touzeau, maître de conférence à l'Université de Reims, témoigne elle aussi :
Disparition bouleversante de Bastien Payet, étudiant @universitereims très apprécié. Un jeune homme très enthousiaste, très sympathique. Mes pensées pour ses proches.
— linetouzeau (@LineTouzeau) 10 mars 2019
Un passionné de football
Entraîneur et membre du bureau du club de football de Saint-Brice-Courcelles, Bastien était aussi très apprécié du milieu du football. Dès dimanche, le club de Saint-Brice Courcelles a organisé un match en son hommage.
Les hommages politiques
Le maire de Reims, Arnaud Robinet, a lui aussi présenté "toutes ses condoléances" à la famille de la victime.Ce soir toutes mes pensées vont vers Bastien Payet,victime d’une terrible agression. J’adresse au nom de la ville de #Reims mes très sincères condoléances à sa famille, ses proches et ses amis.
— Arnaud Robinet (@ArnaudRobinet) 10 mars 2019
Je fais confiance à la justice pour que les coupables répondent de leur terrible acte
La députée de la Marne Aina Kuric s'est elle aussi émue de la disparition du jeune homme, originaire de Bétheny :
Triste d'apprendre le décès d'un jeune talent, Bastien Payet, après cette révoltante agression à #Reims Toutes mes pensées aux parents et proches. https://t.co/hKS6D7cD0w
— Aina Kuric (@ainakuric) 10 mars 2019
Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, tweete, effarée :
Juste l’horreur la mort d’un jeune qui a le malheur de croiser des individus dangereux au hasard d’une rue, une nuit de week end ... toutes mes pensées vont à sa famille et à ses proches #Bastien#Reims
— Catherine Vautrin (@CaVautrin) 10 mars 2019
Xavier Albertini, adjoint au maire de Reims en charge de la sécurité, ne cache pas son indignation. Dans un tweet, il s'indigne : "Jamais je ne me ferai à l'idée que pour avoir été au mauvais endroit au mauvais momen, un jeune homme plein de vie et d'avenir puisse mourir roué de coups."
Jamais je ne me ferai à l’idée que pour avoir été au mauvais endroit au mauvais moment, un jeune homme plein de vie et d’avenir puisse mourir roué de coups. J’ai une pensée émue pour sa famille, ses amis et pour tous ceux qui connaissaient Bastien @VilledeReims @UnionArdennais
— xavier Albertini (@xavieralbertini) 10 mars 2019