A Reims, la justice teste le bracelet anti-rapprochement pour les auteurs de violences conjugales

Reims testera le bracelet anti-rapprochement pour les auteurs de violences conjugales à partir du mois de novembre. La mesure sera mise en place pour les victimes qui le souhaitent et sur décision du juge.

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Un bracelet pour éviter le passage à l’acte. C’est ce qu’a mis en place l’Espagne depuis dix ans et que la France compte étendre en 2021. Ce jeudi 29 octobre, alors que la veille le président Emmanuel Macron a annoncé le début d’un reconfinement national, le tribunal de Reims annonçait le déploiement du bracelet anti-rapprochement au sein de sa juridiction. « Ces bracelets sont un outil supplémentaire de prévention pour les victimes de violences intrafamiliales. C’est important de se saisir de tous les outils qui peuvent permettre d’endiguer le phénomène », salue Nazha Chtany, de l’association d’aide aux victimes le Mars France Victime 51.
 

Un dispositif de prévention

Le bracelet anti-rapprochement permet de géolocaliser en temps réel un mis en cause et sa victime. Le principe est simple : un bracelet est posé sur le mis en cause, sur demande du juge et avec l’accord de la victime (qui est également géolocalisée).

Deux périmètres sont définis (plus ou moins éloignés). Le dispositif est relié à un téléphone mobile qui permet d’avertir la victime que le prévenu ne respecte pas la zone de sécurité. Le prévenu est contacté et sommé de quitter le périmètre. S’il ne respecte pas la consigne, alors les forces de l’ordre peuvent intervenir directement. « Dans un cadre judiciaire, de poursuites pénales, nous allons pouvoir imposer à un mis en cause de porter un bracelet anti-rapprochement », approuve le procureur de Reims, Matthieu Bourrette.
 

Le confinement, une menace pour les victimes de violences intra-familiales

Cette mesure est annoncée alors qu’un nouveau confinement national sera effectif ce vendredi 30 octobre à minuit. « Le premier confinement nous a montré que les personnes les plus précaires et les plus touchées par ce type de violences étaient les premières victimes de ce confinement, souligne Nazha Chtany. On va se servir de l’expérience acquise pendant ce premier confinement pour accompagner et anticiper au mieux les besoins. Mais ça va être une difficulté supplémentaire pour elles. »

A l’époque, le Mars avait maintenu les permanences téléphoniques et les astreintes en soirée et le weekend. Sur 200 victimes accompagnées pendant le confinement, plus de la moitié étaient des femmes victimes de violences conjugales, selon l’association qui compte remettre en place ce dispositif. Pour l’heure, deux bracelets seront distribués. D’autres devraient arriver dans les prochains mois.
 
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