Reims : la livraison de 5000 vaccins au CHU annoncée par le maire Arnaud Robinet, la vaccination débute cette semaine

Ce 5 janvier, le maire de Reims, Arnaud Robinet, était l’invité de l’émission « Le grand oral des Grandes Gueules », sur RMC. Il a révélé que la directrice du CHU lui avait annoncé la livraison pour ce mercredi 6 janvier, de vaccins destinés aux EHPAD et aux personnels de santé.

Dans les studios de RMC, le maire de Reims, a évoqué ce mardi 5 janvier en direct, la crise sanitaire et la vaccination attendue. Il a également observé qu’à Reims le couvre-feu à 18 heures était respecté par les habitants. " Mon choix était tout autre ", a poursuivi Arnaud Robinet. " Je souhaitais un confinement préventif. Aujourd’hui, il n’est pas question d’opposer les collectivités à l’Etat. Avec d’autres élus, nous sommes à disposition. A Reims, je propose pour les vaccinations, le Centre de Vaccination Communale . L'élu qui avait fait entendre sa voix en proposant un nouveau confinement partiel après les fêtes, souhaite à présent se concentrer sur la vaccination dans la 12e ville de France. 

"Il faut travailler avec la médecine de ville et le CHU de Reims afin de mettre en place une stratégie efficace et pragmatique…Mais on se heurte à la bureaucratie, à la technocratie des institutions. Je n’ai aucun contact avec l’ARS, sur la mise en place de la vaccination. J’ai eu ce matin le Préfet au téléphone. On a échangé par SMS sur la stratégie à mettre en place. Aujourd’hui, l‘ARS est aux abonnés absents. L’Etat-Région est absent. A Reims, on a vu l’ancien Préfet du Grand Est que 20 minutes".

Manque de lien Etat-Région

Enervé, le maire de Reims, déplore le manque de lien avec l'Etat. "C’est ça le problème. C’est l’absence de l’Etat-Région. Il y a quelques années, à Reims, nous avons mis en place un contrat local de santé, qui a servi de référence. L’ARS est bien sûr partenaire, mais en terme de réactivité, d’action, l’Etat-Région est absent. Il faut anticiper pour le jour où la vaccination sera ouverte au grand public. Hier, nous avons travaillé sur les sites pouvant être mis à disposition. J’ai une réunion avec la directrice du CHU pour mettre en place des liens".

"En milieu rural, on ne pourra pas ouvrir des sites partout. C’est tout un réseau à organiser avec les pharmacies, les médecins. La stratégie prévue au départ n’était pas la bonne. Depuis 48 heures, elle évolue chaque jour. Il y a eu des coups de gueule. Les élus ont été entendus. Les décisions territoriales sont les bonnes, mais l’Etat est très jacobin. " Rappelant que Reims est à 3 heures 30, en voiture de Strasbourg , Arnaud Robinet a demandé des structures au plus près des régions, une décentralisation.

Mis devant le fait accompli

"Par SMS,  l’ARS m’annonce des vaccinations à Reims pour deux EHPAD, mais au conditionnel, car nous ne savons pas quand les vaccins seront livrés. Hier, la directrice du CHU m’a annoncé que 5.000 vaccins seront livrés demain. J’ai été mis devant le fait accompli…Avec les masques, le problème avait été celui de la logistique. A l’époque, j’avais envoyé des agents municipaux au CHU pour s’occuper de la logistique et de la distribution des masques. C’est pareil pour les vaccins. On a une administration extrêmement lourde qui tue notre pays. Avec le Grand Reims, on ne pourra pas ouvrir des sites de vaccination partout. Reposons-nous sur l’ARS. C’est elle qui doit piloter ".

En effet selon nos informations, à la résidence de la Maison Saint Martin, un Ehpad de Reims, le vaccin doit arriver ce jeudi 7 janvier. L'ARS Grand Est l'a confirmé, l'établissement qui accueille 65 résidents âgés sera l'un des premiers à recevoir le vaccin. Et tout sera prêt affirme la directrice Chrystelle Dupin. Le personnel est sur le pont, il faudra trois jours pour injecter les doses de vaccins aux résidents volontaires. Les 49 doses sont attendues avec impatience. "On est content que ça commence et impatients aussi, car on est prêt depuis le 10 décembre", confirme la directrice entre deux appels. On a beaucoup travaillé sur l’administratif, pendant les vacances, il a fallu contacter les médecins des résidents, et ils ont répondu présents".

Au total, 35 médecins pour 65 résidents, c'est dire si l'organisation est complexe. "Il a fallu les contacter, ils ont été à l’écoute et ils ont ausculté les résidents, on a les consentements, mais certains ne seront pas vaccinés car ils ne sont pas en état de recevoir le vaccin". Une salle dédiée à la vaccination est en place, et cela se fera par groupe de 5 résidents. Une surveillance médicale accrue est organisé. Quant au vaccin, il sera mis dans un frigo. Le personnel sera mobilisé, soit une soixantaine de personnes au total. 

 

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