Interdit par la situation sanitaire, le pèlerinage à travers la ville de Reims pour rendre hommage à Saint Remi a néanmoins eu lieu dans le respect des gestes barrières. Avec la mission diocésaine, Eric De Moulins-Beaufort a fait le pélerinage avant de célébrer la messe en la Basilique Saint Remi.
Chaque année, le premier dimanche d'octobre, le diocèse de Reims et des Ardennes célèbre le saint patron de la ville, l'évêque Saint Remi. Mais cette année, en raison de la crise sanitaire, le pèlerinage qui devait réunir des fidèles a été interdit en sa forme traditionnelle. Toutefois l'Archevêque de Reims, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, entouré de son auxiliaire Mgr Bruno Feillet, du vicaire général, des deux prêtres de la fraternité missionnaire et d'un séminariste, a fait le pélerinage ce dimanche 4 octobre comme prévu.
Maintenir le pélerinage malgré tout
Une nouvelle fois l'Archevêque de Reims, président de la Conférence des Evêques de France, a fait preuve de détermination. Mgr Eric de Moulins-Beaufort avait décidé l'an dernier d'organiser désormais un pèlerinage pour les chrétiens le jour de la fête de Saint Remi.Pèlerinage de Saint Remi dans la basilique ce dimanche 4 octobre à #Reims.https://t.co/r9VbKx4FQc pic.twitter.com/rLsaOem5Bq
— France 3 Champagne-Ardenne (@France3CA) October 4, 2020
Les regroupements de plus de dix personnes étant interdits par la préfecture en raison de la situation sanitaire,il n'a pas renoncé. Relayé par la radio chrétienne RCF et le site diocésain sur internet, il s'est entouré de son auxiliaire, l'évêque Bruno Feillet et de membres de la Fraternité missionnaire pour effectuer le parcours en le ponctuant de temps de recueillement, de chapelets, de prières et de chants.
Mgr de Moulins-Beaufort précise :"Nous avions prévu un grand pélerinage à travers la ville avec les chrétiens, finalement nous le faisons avec un tout petit groupe. Nous sommes six, nous respectons les normes sanitaires. Il s'agit pour nous de prier et de porter le diocèse".
Un pèlerinage comme soutien
Le pélerinage comportait quatre étapes. L'église St Nicaise en souvenir de cet évêque de Reims, puis l'hôtel de ville pour soutenir les élus dans cette période difficile avec une référence à Léon Harmel, père du catholicisme social, une troisième étape à la statue de Jeanne d'Arc, dont on fête cette année le centenaire de la canonisation et pour finir le lycée St Jean-Baptiste de la Salle pour soutenir les jeunes dans leur formation et leur vie professionnelle.
Privilégier la vie
A chaque étape, les religieux ont prié, chanté,invité les chrétiens à partager avec eux cette journée."C'est une façon de nous rappeler l'histoire de notre ville. Il faut montrer qu'il y a de la vie. On agit, on essaie d'avancer, on prépare l'avenir", souligne l'Archevêque. Il a rappelé dans son homélie, plus tard dans l'après-midi "Qu'il ne fallait pas se laisser paralyser par les règles de sécurité..."Il nous faut inventer les moyens d'être vivants et non des survivants.
Messe traditionnelle en la Basilique Saint-Remi
La Fête de St Remi est une grande célébration traditionnelle à Reims avec la procession des reliques de Saint Remi et l'allumage du grand lustre de la basilique. Ce pèlerinage célébre Saint Remi, évêque de Reims au Vème siècle. "Il a beaucoup marqué son temps, rappelle Mgr Eric de Moulins-Beaufort, il a été rendu célèbre dans l'histoire par le baptême de Clovis. Il l'avait rencontré bien avant, lorsqu'il n'était encore qu'un roi Barbare aux frontières de l'empire Romain. Remi est entré en relation avec lui, l'a pris au sérieux et l'a préparé pendant des années à dire oui au Baptême. Par ailleurs, Saint Remi a contribué à organiser l'Eglise dans la région et dans les Ardennes."Ce dimanche 4 octobre, le Pape François a publié sa dernière encyclique "Fratelli Tutti", "Tous Frères", une invitation pressante à la fraternité. Une correspondance de date avec la fête de Saint Remi qui ne peut qu'inciter le diocèse de Reims à poursuivre sa démarche nouvelle de fraternité missionnaire à Reims et dans les Ardennes.