Reims : plusieurs centaines de personnes ont participé à une "marche des libertés" contre la loi "sécurité globale"

Ce samedi 28 novembre, comme dans d'autres villes en France, des centaines de personnes se sont réunies dans le centre de Reims, pour une "marche des libertés". Elles dénoncent le projet de loi sur "la sécurité globale". 

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Alors que certains ont ressorti la carte bleue pour aller faire marcher le commerce, après un mois et demi de fermeture, d'autres ont sorti leurs banderoles et leurs slogans, pour dénoncer le projet de loi "sécurité globale", débattu en ce moment à l'Assemblée nationale. À Reims, ils étaient plusieurs centaines (500 environ) à se rassembler au centre-ville ce samedi 28 novembre dans l'après-midi. Le matin même le Premier ministre Jean Castex et son ministre de l'économie Bruno Le maire battaient le pavé, dans la cité des sacres, à la rencontre des commerçants, sans rencontrer de tensions quelconques. 

De tous les âges, avec une forte proportion de jeunes, les participants à cette marche hétéroclite dite "des libertés", voulaient dénoncer l'abus que représente à leurs yeux, cette loi dite de "sécurité globale" porté par LREM et son allié Agir.
 

Aujourd'hui, les libertés sont menacées dans notre pays ! C'est pour cette raison que je suis là aujourd'hui, sinon, je serais restée au chaud chez moi !

Jade Triolet, membre du collectif "Les Colleuses", à l'initiative de l'événement


 Cette loi entend "aider les autorités à "lutter à armes égales" dans la "guerre des images" autour de l'action des forces de l'ordre". A Reims, 500 personnes ont ainsi pris part à cette manifestation, qui était déclarée officiellement en préfecture, dans le calme et selon l’itinéraire prévu (square Colbert, Hôtel de Ville, place du forum, place royale, tribunal, place d’Erlon, square Colbert). 
 

Vidéo de violence policière 

La mesure phare de cette proposition de loi, qui prévoit notamment de restreindre la possibilité de filmer les forces de l'ordre, a donné une motivation supplémentaire aux manifestants. Parmi eux, Victor Poulard, étudiant à Sciences Po Reims qui pointe du doigt un point précis du projet de loi : "C'est l'article 24 qui me pose problème. Il entrave la liberté de la presse, la liberté de filmer et dénoncer des violences policières qui sont devenues communes !"

Dans un tweet, le maire de Reims, Arnaud Robinet (LR) a demandé le retrait du texte de loi, et dénoncé "cette hyperviolence dans laquelle la France est tombée n’est plus acceptable. Quand un texte divise la société, il faut le retirer et reprendre les discussions. La sortie de la crise sanitaire, économique et sociale ne pourra se faire que si notre société retrouve l’apaisement".
 

L'opposition au texte est également multipliée par une série d'affaires de violences policières, dont le passage à tabac d'un producteur parisien noir. Une vidéo relayée par le media en ligne Loopsider, où l'on voit ce producteur noir se faire tabasser par des policiers. "La plupart des gens présents ici sont là pour lutter contre ce projet de loi "sécurité globale" mais aussi parce qu’on est tous sidérés par les images qu’on a vues", confie Hadhoum Belaredj-Tunc, conseillère départementale dans la Marne, présente dans les rangs du cortège. 
 
 
 


L'événement avait été lancé en fin de semaine sur les réseaux sociaux. "Pour protester contres les lois liberticides. Avec des pancartes, des enceintes, nos masques. Ramenez vos amis, partagez l’information et venez nombreux. La marche est bien sûr déclarée et des attestations sont prévues spécialement pour les manifestants". 

Parmi les slogans, qui font écho à la violence policière à Paris, on pouvait lire "pas question de flouter leurs gueules, pour se faire casser la gueule", ou encore "police floutée, justice troublée, république en marche arrière, souriez vous êtes filmés, ou bien big brother is watching you". De nombreux étudiants étaient présents dans les rangs de ce cortège masqué. 

Pour tenter d'apaiser les tensions, Jean Castex a annoncé la création d'une commission indépendante. Elle doit proposer une réécriture de l'article 24
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