Gilets jaunes à Reims: vitrines cassées, France Bleu vandalisée, retour en images sur le grand rassemblement de samedi

Plus d'un milliers de gilets jaunes ont manifesté ce samedi 18 mai à Reims, à la suite d'un appel national à la mobilisation. Des tensions ont rapidement éclaté et douze personnes ont été interpellées. Onze manifestants et deux policiers ont été légèrement blessés.

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Les gilets jaunes ont répondu à l'appel lancé sur les réseaux sociaux, à un "rassemblement national" à Reims pour ce samedi 18 mai 2019. Alors que les forces de l'ordre tablaient sur quelques centaines de manifestants, ils étaient plus d'un millier dans les rues de la ville.

Si les journées de mobilisation s'étaient jusqu'à présent déroulées dans le calme dans la cité des Sacres, des tensions et des débordements ont éclatés en marge de la manifestation. Vitrines cassées, incendies de poubelles et d'un kiosque, dégradations de voitures... Le maire de la ville, Arnaud Robinet, a condamné ces violences.

On ne peut accepter de tels actes, de telles dégradations. J'apporte mon soutien à l'ensemble des commerçants, des forces de l'ordre, également à l'équipe de France Bleu dont les locaux et à l'ensemble de ceux qui ont subis ces violences.
- Arnaud Robinet, maire de la ville de Reims, interrogé sur notre antenne

A 19 heures, 150 à 200 manifestants circulaient encore dans les rues de la ville.

Des dégâts matériels en centre-ville

Après une matinée extrêmement calme, les gilets jaunes se sont rassemblés comme prévu par leur appel sur les réseaux sociaux à partir de 13 heures, aux abords du Boulingrin. Dans la foule, les observateurs ont rapidement pu apercevoir environ une cinquantaine de personnes habillées tout de noir, à la manière des black blocks.

Précédés de motards, le cortège a ensuite commencé à se déplacer, d'abord en longeant les Promenades, en travaux depuis plusieurs mois.Très rapidement, le matériel et les barrières de chantier ont été renversées. Les barrières, déjà mises en place pour le départ de la Foulée des Sacres, une course en centre-ville qui est partie à 20 heures ce samedi 18 mai, ont elles-aussi été mises à terres. 

Après avoir rencontré une première fois des CRS venus en renfort, le cortège a éclaté en plusieurs groupes, qui tournent depuis dans le centre-ville. 
Rue de Vesle, tous les magasins ont baissé leurs stores. Certaines vitrines ont été visées. Et place d'Erlon, lors du deuxième passage des Gilets Jaunes, les terrasses avaient été rangées.

France Bleu vandalisée

Selon nos collègues de France Bleu, de petits incendies ont été lancés sur le chantier des Promenades. La radio elle-même a eu a souffrir de vandalisme. Les vitrines de ses bureaux, situés en centre-ville, près de la gare, ont été cassées.

Nos équipes ont pu apercevoir plusieurs blessés légers, essentiellement des manifestants pris en charge par les streets médics après avoir reçu des gaz lacrymogènes dans les yeux. Par ailleurs, comme certains téléspectateurs de BFMTV ont pu le voir en direct à l'antenne, une femme est tombée au cours d'une charge des CRS. Cette femme d'une cinquantaine d'année a été légèrement blessée à la tête, et prise en charge au CHU de Reims.

D'après la préfecture, en fin d'après-midi, le bilan était le suivant : douze personnes ont été interpellées. Deux policiers ont été légèrement blessés par des jets de pierre. Une cinquantaine de black blocks et de gilets jaunes extrémistes ont perturbé le cortège. Les plus radicaux seraient des personnes extérieures à la Marne et à Reims, toujours d'après la préfecture de la Marne.

La ville de Reims suffisamment préparée ?

Alors que les élus de la ville de Reims affirmaient vendredi qu'aucun signe ne laissait présager que des violences pouvaient avoir lieu pendant la manifestation, reçu sur notre antenne ce samedi 18 mai, Arnaud Robinet, le maire de Reims, a affirmé que "la ville avait mis en place les moyens nécessaire", en précisant que "les informations que nous avons, elles nous sont transmises par l'Etat et nous, à partir de ces informations, nous mettons en place un dispositif".

L'Etat nous informait qu'il n'y avait pas forcément de risque majeur. Nous attendions 600 manifestants.
- Arnaud Robinet, maire de Reims

L'édile a par ailleurs ajouté qu'il ne voulait pas "entrer dans une polémique et rejeter la faute sur les uns ou les autres".

Retour en images sur les événements de ce samedi avec notre reportage :
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