Réforme des retraites : un étudiant agressé à Reims devant le campus de Sciences Po

Alors qu'il apportait son soutien à des étudiants de Sciences Po Reims qui bloquaient leur établissement pour protester contre la réforme des retraites, un étudiant de 25 ans a été agressé mercredi 15 mars 2023. Il a porté plainte.

Un étudiant de 25 ans, membre des Jeunes communistes et de la CGT, affirme avoir été agressé devant le campus de Sciences Po Reims, mercredi 15 mars 2023.  Maxime Barbier n'étudie pas à Science Po, mais suit des cours à la faculté de droit de Reims.

Après avoir défilé dans le centre-ville aux côtés de la CGT, il s'est rendu mercredi devant le campus de l'institut d'études politiques, pour apporter son soutien à la soixantaine d'étudiants qui bloquaient l'entrée de l'établissement dans le cadre de la contestation contre la réforme des retraites.

Quand il est arrivé sur place, il dit avoir vu un groupe de 8 personnes hostiles à leur action se rapprocher des étudiants pour les provoquer. "Ce sont des militants d'extrême droite, notamment du syndicat UNI. Je me permets de le dire parce qu'ils avaient le sweat du syndicat", explique Raphaël Steiger, secrétaire fédéral des jeunes communistes de la Marne. "Ils étaient là pour provoquer les manifestants, proférer des insultes."

Cinq personnes, selon son récit, sont allées au contact des étudiants. Et un s'est approché de Maxime Barbier. "[Maxime] a été poussé, il a repoussé son agresseur. Et son agresseur lui a mis un coup de pied dans la cuisse et un coup de poing dans le visage", détaille Raphaël Steiger. "Je n'ai pas répondu aux coups, alors que j'aurai pu le faire en légitime défense", affirme Maxime Barbier.

Une plainte déposée

L'étudiant agressé s'est rendu dès mercredi à l'hôpital. "Au niveau de la tête, c'est gonflé, mais il n'y a rien cassé. Au niveau de la jambe, c'est musculaire", explique-t-il. Une plainte contre X a été déposée ce jeudi 16 mars 2023. Des constatations médico-judiciaires en bonne et due forme doivent avoir lieu dans l'après-midi. 

"On ne peut pas se permettre d'aller casser la gueule à quelqu'un parce qu'on n'est pas d'accord avec lui. Se rendre sur place pour aller provoquer, ce n'est même plus du débat d'idées. C'est de la violence crasse et pure. C'est des techniques fascisantes", s'indigne Raphaël Steiger.

Le projet de loi de réforme des retraites a été approuvé par le Sénat ce jeudi matin. Il doit être voté à l'Assemblée nationale dans l'après-midi. Les syndicats ont d'ores et déjà annoncé que le vote ne stopperait pas la contestation sociale.

Pour la CGT, "évidemment la mobilisation continuera", "pas question de laisser tomber à l'issue d'un vote favorable ou d'un 49-3", a prévenu le secrétaire général du syndicat Philippe Martinez, alors que l'intersyndicale doit à nouveau se réunir à l'issue de la phase parlementaire. "Le vote d'aujourd'hui ne fera pas taire le mouvement social", a déclaré de son côté le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

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