"Sabotage" à Paris Est : des usagers dénoncent la hausse soudaine du prix des cars vers Reims

Un "acte de sabotage" a touché des installations SNCF en Île-de-France mardi 24 janvier et perturbé de manière importante le trafic des trains, notamment entre Paris-Est et Reims. Des passagers se sont donc tournés vers le car pour rentrer chez eux, et disent avoir subi une hausse de prix importante.

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Comme de nombreux voyageurs, l'interruption du trafic mardi 24 janvier 2023 a compliqué le trajet d'Heïdi. Cette fonctionnaire qui habite Reims rentrait ce jour-là d'une réunion en Bretagne et avait prévu de prendre un TGV. Départ de Paris-Est à 20h58, arrivée prévue à Reims-Centre à 21h44.

Mais ce train, comme de nombreux autres prévus dans la journée, n'a pas pu circuler en raison d'un "acte de malveillance". Un incendie volontaire a touché des installations de signalisation et d'aiguillage à Vaires-sur-Marne, en Seine-et-Marne, en tout début de journée mardi. La SNCF a été contrainte d'interrompre la circulation des trains qui empruntent cet axe toute la journée. Ce mercredi, la situation se rétablit peu à peu.

"J'ai assez vite compris qu'il n'y aurait pas de train retour le soir. J'ai tout de suite cherché une solution et j'ai pensé au car", raconte Heïdi qui a donc choisi Blablabus pour faire son trajet. "Le car de 20h était quasiment plein. J'ai pu acheter une place, mais à 49,99 euros. C'est le prix du trajet en TGV."

Le trajet entre Paris-Bercy et Champagne-Ardenne-TGV, d'un peu moins de deux heures, s'est passé sans encombre. Mais elle dénonce la flambée de prix. "En gros, c'est la faute de l'algorithme. Je me trompe peut-être, mais je ne pense pas que c'est un ordinateur tout seul qui monte les prix de 6 à 50 euros, alors que justement, il n'y a plus de train."

Selon elle, la société aurait pu faire un geste face aux perturbations du jour, et plafonner les prix des tarifs pour les voyageurs contraints de changer leurs plans à la dernière minute. "Le même trajet dans 15 jours, il est à 5,99 euros actuellement sur le site." 

Faire payer au prix du TGV un ticket de bus, un jour où les gens sont dans la galère, je trouve que c'est inadmissible.

Heïdi

Rappelons que Blablacar, la société qui exploite les Blablabus, et la SNCF sont deux entreprises distinctes. Nous avons contacté Blablacar, qui nous explique que les prix dépendent du remplissage du bus. Plus celui-ci est rempli, plus le prix est élevé.

Un fonctionnement dit de yield management, qui s'est développé d'abord dans le secteur aérien aux États-Unis dans les années 1980, et qui s'est généralisé dans les transports ou dans les hôtels. La SNCF applique également ce principe sur la plupart de ses tarifs, afin de maximiser le remplissage des trains.

Une hausse "mécanique", assure Blablacar

"C'est totalement mécanique. La grille ne change pas en fonction de la période", assure-t-on du côté de Blablacar. Une grève ou un incident peut donc faire monter le remplissage des cars, et donc mécaniquement les prix, mais cela ne résulte pas d'une action volontaire de l'entreprise, nous précise-t-on.

Que ce soit en période creuse, en période de grève ou lors d'une perturbation sur le réseau SNCF, la grille tarifaire reste la même. La seule différence, c'est l'afflux soudain de passagers qui réservent plus rapidement les premiers prix.

Blablacar

"Ce qui peut expliquer flambée rapide, c'est la taille des véhicules", précise-t-on chez Blablacar. En effet, un car d'une cinquantaine de places se remplit plus vite qu'un TGV qui contient huit fois plus de sièges.

Sur l'axe Paris-Reims, le prix moyen d'un billet proposé par Blablacar en 2022 "était inférieur à 10 euros", indique la société. Des prix planchers à "moins de cinq euros" sont disponibles pour ceux qui réservent le plus tôt. Pour ce mercredi 25 janvier, l'entreprise assure que des billets entre 10 et 20 euros restent disponibles dans les deux sens, malgré les perturbations.

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