C'est la rentrée et avec elle, le lot de bonnes résolutions. Si pour certains le sport doit reprendre à cette période de l'année, pour d'autres, il ne s'arrête jamais. On les appelle les bigorexiques, et ils représenteraient 15% des sportifs amateurs.
Les accros au sport
Aux abords de la coulée verte à Reims, ils sont nombreux à braver le bitume régulièrement dans la semaine. Si vous leur posez la question, peu d'entre eux reconnaissent sérieusement être "accros" au sport. "Il y a un déni, observe le docteur Jean-Louis Coche. Quand quelqu'un vous dit qu'il prépare une course de 24h, pour moi, il n'y a pas de doutes à avoir."
Outre les risques cardiovasculaires, il faut comprendre que l'addiction provient des molécules produites pendant la pratique du sport, comme la THC que l'on retrouve dans le cannabis.
A partir du moment où vous courrez plus de 40 minutes, le corps sécrète des endorphines, les sérotonines, de la dopamine etc…
détaille le médecin.
"Vous êtes un grand sportif ?"
Pour d'autres personnes en revanche, l'obsession du sport est assumée. Le terme de bigorexie a été rendu populaire par Bixente Lizarazu, lui-même bigorexique.
Et ils sont de plus en plus nombreux. Comme Bénédicte Le Pause, qui s'entraîne aux altères tous les jours depuis 24 ans, 15% des sportifs amateurs seraient concernés. Des salles de sport aux salles de classe, il n'y a qu'un pas. Dans la vie de tous les jours, cette championne de France est professeur de biologie.Une dépendance obsessionnelle. Cette jeune maman a participé aux championnats d'Europe en étant enceinte de plus de trois mois. "Ne pas y aller c'est… hésite-t-elle. C'est comme la cigarette ou l'alcool, on devient complètement accro. Ça devient une drogue."
Retrouvez les conseils de Jean-Louis Coche, médecin du sport :