VIDEO. Reims : un essaim de 25.000 abeilles sauvé sur le campus de Croix-Rouge

Un apiculteur a déménagé un essaim de 25.000 abeilles du campus de la faculté des sciences économiques, sociales, et de gestion (FSESG) de l'université de Reims-Champagne-Ardenne (Urca, Marne), le mercredi 4 mai. Les abeilles s'y étaient établies la veille.

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Quand on tombe sur une abeille, on peut la juger mignonne et inoffensive. On sait que l'Humanité a besoin d'elle, alors on la laisse tranquille et on l'observe, ou bien on passe son chemin.

Si on tombe sur 25.000 abeilles, par contre... Ça en fait beaucoup pour un unique champ de vision. Et il faut s'imaginer leur bourdonnement impressionnant.

Impressionné, il y a de quoi l'être. C'est d'ailleurs pour ça que la direction de la faculté des sciences économiques, sociales, et de gestion (FSESG) de l'université de Reims-Champagne-Ardenne (Urca, Marne) a appelé un apiculteur, le mercredi 4 mai 2022, pour évacuer cet essaim qui s'était invité sur le campus Croix-Rouge (voir sur la carte ci-dessous).


Jean-Francis Ory, le doyen de cette faculté, a raconté la scène à France 3 Champagne-Ardenne. "Tout simplement, on a vu qu'un essaim s'était mis dans un buisson à proximité de l'entrée du campus, entre [l'accès] des personnels et le parking. Ne sachant pas trop quoi faire, car c'était gros comme un ballon de foot cette affaire, on a appelé un apiculteur que nous connaissions [le populaire André-Claude Deblock; ndlr] pour ramasser ce magnifique essaim de 25.000 abeilles. Il nous a raconté qu'il les avait comptées en les pesant".

Dangereux ? En fait, pas vraiment. "On avait lancé une alerte. Ça inquiète, forcément, quand on arrive à l'entrée du parking en voiture et qu'on a une barrière avec toutes ces abeilles qui volent en même temps. C'est impressionnant un essaim, je n'en avais jamais vu. Ce sont des abeilles les unes sur les autres. Mais ce qui est encore plus impressionnant, c'est que ça ne risque rien du tout. Les abeilles sont gorgées de miel, complètement ivres - je ne sais pas si c'est le bon mot - et ne sont pas du tout agressives. Quand [l'apiculteur] est venu, il était en tenue, mais on était à deux mètres, elles volaient autour de nous, et on ne risquait rien [consulter le tweet ci-dessous pour s'en rendre compte; ndlr]."


En fait, ces abeilles "ont quitté une ruche et vont faire une nouvelle colonie. La reine est partie", et emmène à sa suite toutes ses ouvrières. Elles restent "pacifiques tant qu'on ne shoote pas dedans" car elles n'ont justement plus de ruche à défendre. Rappelons aussi qu'une piqûre d'abeille (contrairement à la guêpe ou au frelon) est unique, puisqu'elle cause l'arrachement du dard de l'insecte, et donc sa mort. Or, il faut le plus possible de pattes pour rebâtir une colonie. 

André-Claude Deblock s'est rendu sur place en une demi-heure, dans la matinée du mercredi 4 mai, au lendemain de la découverte de l'essaim. "Il a enlevé quelques branches au sécateur, en-dessous de l'essaim, il a mis sa boîte en-dessous, et il a tapé pour qu'une grosse partie de l'essaim y tombe. La reine est dedans, donc l'essaim y reste. Et comme il laisse une ouverture, les milliers d'abeilles continuant à voler autour y rentrent petit à petit. Ce n'était évidemment pas un avion, mais ça s'entend, ce beau bourdonnement."

La prestation s'est faite à titre gracieux, car "l'abeille étant une espèce protégée, il est évidemment interdit de la détruire. Et ça fait de nouveaux ruchers aux apiculteurs, grâce à ces nouvelles colonies. C'est gagnant-gagnant." Les abeilles gagnent donc un nouveau foyer et survivront. À noter que les pompiers n'auraient d'ailleurs pas fait le déplacement, car il ne s'agit pas d'une intervention considérée urgente. C'est toujours utile de le rappeler. 

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