Vincent Lambert : un comité de l'ONU demande à nouveau à la France le maintien provisoire des soins

Le médecin de Vincent Lambert a programmé l'arrêt de ses traitements la semaine du 20 mai, suite à une décision du Conseil d'État. Les parents de l'homme tétraplégique s'y opposent. Ce vendredi, un comité de l'ONU redemande à la France le maintien provisoire des soins.

Un comité de l'ONU a redemandé ce vendredi 17 mai à la France de maintenir provisoirement les soins prodigués à Vincent Lambert, dont l'arrêt est programmé la semaine prochaine par son médecin traitant.

Le Comité international des droits des personnes handicapées (CIDPH) a "rappelé" à la France de "prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que l'alimentation et l'hydratation entérales" de Vincent Lambert "ne soient pas suspendues pendant le traitement de son dossier par le comité", écrit celui-ci dans un courrier aux avocats des parents, dont l'AFP a obtenu copie.

Une position déjà formulée le 3 mai par le CIDPH, et ignorée par le tribunal administratif de Paris, le 15 mai. Le jugé des référés "a estimé que le droit au recours effectif était hors de cause, dès lors que le comité des droits des personnes handicapées, qui n'est pas une instance nationale, ne constitue pas une juridiction", indiquait alors le tribunal dans un communiqué.
 

 

Recours successifs

Le médecin traitant de Vincent Lambert a annoncé le 10 mai à la famille l'interruption des traitements, à partir du 20 mai, de cet ancien infirmier psychiatrique en état végétatif au CHU de Reims. Cette annonce fait suite à la validation par le Conseil d'État, le 24 avril, de la décision médicale d'arrêter les soins de Vincent Lambert.

Cette décision, contestée par une partie de la famille, avait été prise le 9 avril 2018 par le CHU de Reims, afin de faire cesser un "acharnement thérapeutique". Les parents de Vincent Lambert, catholiques farouchement opposés à l'euthanasie passive, avaient alors déposé des recours devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) et le Comité international de protection des droits des personnes handicapées de l'ONU (CIDPH). 

Ancien infirmier psychiatrique, Vincent Lambert se trouve en état végétatif depuis un accident de la route survenu en septembre 2008, quand il avait 32 ans. Les décisions sur un arrêt des soins n'ont jamais été mises en oeuvre, freinées par de multiples imbroglios et recours juridiques successifs.
 
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