Le tribunal administratif de Paris a rejeté ce mercredi 15 mai un recours des parents de Vincent Lambert, qui demandaient la suspension de la procédure d'arrêt des soins de leur fils, prévue la semaine prochaine.
Les parents de Vincent Lambert avaient déposé un recours en urgence devant le tribunal administratif de Paris alors que le médecin de leur fils tétraplégique a programmé l'arrêt des soins à partir de lundi. La juridiction a rejeté leur demande ce mercredi 15 mai.
Les parents demandaient au juge des référés de suspendre l'interruption des soins dans l'attente de l'examen d'une plainte déposée devant le Comité international des droits des personnes handicapées de l'ONU (CIDPH). Le tribunal a expliqué son rejet au motif que ce comité, qui n'est "pas une instance nationale", "ne constitue pas une juridiction".
Un rassemblement dimanche à Reims
Ancien infirmier psychiatrique, Vincent Lambert se trouve depuis plus de dix ans en état végétatif au CHU de Reims à la suite d'un accident de la route survenu en septembre 2008, quand il avait 32 ans. Les décisions sur un arrêt des soins n'ont jamais été mises en oeuvre, freinées par de multiples imbroglios et recours juridiques successifs."Nous ne sommes malheureusement pas surpris", ont réagi dans un communiqué les avocats des parents, Me Jean Paillot et Jérôme Triomphe, dénonçant "un coup de force de l'Etat" et "une violation manifeste du droit".
"Les arguments avancés par la juridiction administrative sont totalement contestés au regard du droit international et de la jurisprudence internationale, pour lesquels ces mesures provisoires s'imposent à tout État et à leurs tribunaux, tenus d'appliquer les conventions internationales", estiment-ils.
Dimanche 19 mai, sa mère a appelé à un rassemblement devant l'hôpital de Reims pour s'opposer à l'arrêt programmé des soins.