Marne. Deuxième jour de grève pour une soixantaine de salariés d'Albéa

Une soixantaine de salariés d’Albéa dans la Marne, ont manifesté ce 28 septembre contre la suppression de 9 postes sur le site de Sainte-Ménehould, car leur direction prévoit de transférer des postes en banlieue parisienne. Les salariés craignent d'autres restructurations à l'avenir.
 

Rien. Ils ne lâcheront rien. Les salariés de l'usine spécialisée dans les cosmétiques, Albéa, à Sainte-Ménehould, craignent d'être sacrifiés sur l'autel de la gestion. Alors, depuis 7h ce 28 septembre, ils bloquent la route aux camions de livraison devant leur usine.

L'objet de la discorde : 9 emplois sont concernés par le transfert des services comptabilité et ressources humaines à Gennevilliers, en banlieue parisienne. En tout, 2 salariés ont accepté. Pour les 7 autres, la direction propose un reclassement sur place vers d'autres métiers. Ce que l'intersyndicale refuse en bloc. "Ce qui nous gêne, c'est que nous allons perdre toutes les interactions que nous avons entre services, dénonce Delphine Adam, porte-parole de l'intersyndicale. Quand les personnes auront des questions, au lieu d'un contact humain, tout se fera par mail ou par téléphone. Ce que nous souhaitons, c'est au moins le maintien d'une personne en comptabilité et une du service RH."


9 jours de grève pour 9 emplois


Les salariés ne sont pas dupes. "Cela ne va pas se limiter à ces postes", prévient un technicien. Cette réorganisation des sites administratifs proposée par la direction ne sonne pas comme une bonne nouvelle à leurs oreilles. En plus de ces mutations, le rachat de l'entreprise par un fond de gestion, PAI Partners en mars dernier et l'annonce 2 mois plus tard de la suppression des 2 services en Argonne viennent attiser la peur des travailleurs.

Contacté ce vendredi, le service communication évoque de nombreux investissements réalisés à Sainte-Ménehould en 2013 pour les rassurer. Selon la direction, l'activité ne serait donc pas menacée.

Pour l'heure, la direction reste sourde aux revendications des salariés qui comptent bien poursuivre leur mouvement. Leur slogan initial étant 9 jours de grève pour 9 emplois.
 
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