Ce vendredi 17 janvier, une vingtaine d'élève de l'école primaire Louis Pasteur viendront construire des nichoirs pour protéger les oiseaux dans la sous-préfecture de Vitry-le-François. L'occasion pour les jeunes vitryats d'être sensibilisés à la biodiversité.
A entendre la sous-préfète marnaise Elisabeth Sevenier-Muller, l'initiative "n'a rien d'extraordinaire". Certes. Mais elle vaut le détour. Ce vendredi 17 janvier, une vingtaine d'écoliers vitryats se rendront dans les jardins de la sous-préfecture marnaise pour y construire des nichoirs à oiseaux. "Pas les installer, car c'est en hauteur et donc trop dangereux", rectifie d'emblée Julie D'orchymont, médiatrice nature à la ligue de protection des oiseaux de Champagne-Ardenne.
- Sur son compte Instagram, la LPO encourage les internautes à construire des nichoirs -
"Il y a des arbres... autant en profiter"
Il faut dire que l'histoire commence par hasard. A sa prise de fonction au printemps 2019, la fonctionnaire fraîchement élue se rend à la LPO pour une visite de courtoisie. Passionnée par les oiseaux qu'elle observe régulièrement avec son mari, elle en profite pour demander si l'organisation ne dispose pas de nichoirs à installer dans les jardins de la sous-préfecture, qui se trouve être à la fois son lieu de travail et son logement de fonction. "Il y a des beaux arbres, de la place... je me suis dit, autant mettre à profit cet espace pour les oiseaux", se rappelle Elisabeth Sevenier-Muller. La médiatrice de la LPO lui glisse alors une idée : faire installer les nichoirs par des enfants d'une école primaire de la ville.- La mésange utilise le nichoir pour se reproduire et nourrir ses petits -
Des nichoirs conçus en Haute-Marne
C'est ainsi que les 21 élèves de l'école Louis Pasteur scolarisés en CM1-CM2 se rendront dans les jardins de la rue Maître-Edmé ce vendredi 17 janvier. Leur mission sera de monter les kits de nichoirs confectionnés par les enfants de l'institut médico-éducatif (IME) de Puellemontier en Haute-Marne."Ces nichoirs ne sont pas des lieux de vie, mais de reproduction, précise Julie D'ochymont. Ils leur permettent également d'élever leurs jeunes oiseaux." Car les mésanges, rouges-queues et autres espèces cavernicoles, comprendre qui utilisent des cavernes et non des nids dans les arbres, ont de plus en plus de mal à trouver les dites cavernes.
Pour des raisons d'organisations, les jeunes de l'IME haut-marnais n'ont pas pu être conviés ce mois-ci, mais la sous-préfète compte bien rattraper son retard en juin prochain. Selon elle, ce sera "l'occasion de leur montrer les bienfaits de ce qu'ils ont créé autour d'un goûter, lorsqu'il fera beau".De nos jours, les bâtiments sont de plus en plus hermétiques, impeccablement rénovés. Avant, ces espèces trouvaient refuge dans les espaces créés par la pierre, ou dans les vieux arbres qui avaient des cavités. Maintenant, on les coupe. Mais il faut savoir qu'ils sont beaucoup plus utiles à la faune que ceux qui n'ont que dix ans.
- Julie D'orchymont, médiatrice nature à la LPO Champagne-Ardenne.