Charles de Courson et ses collègues parlementaires du groupe Liot ont déposé ce jeudi un texte pour tenter d'abroger la réforme des retraites. Pour le député de la Marne, il s'agit de lutter contre "le déni de démocratie" du gouvernement.
Charles de Courson et les députés du groupe Liot (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) continuent leur combat contre la réforme des retraites. Ils ont déposé ce jeudi 20 avril un texte pour tenter d'obtenir l'abrogation de la réforme des retraites, ou du moins de son article le plus controversé qui recule l’âge de départ de 62 à 64 ans. Ce texte propose également «la tenue d'une conférence de financement du système des retraites».
Pour Charles de Courson, que nous avons rencontré ce jeudi sur sa circonscription marnaise, lors d'une permanence à Dommartin-Lettrée, il s'agit de "montrer qu’il y a une majorité des élus du peuple, des députés, qui sont contre cette loi". "C’est par des moyens de procédures que le gouvernement a réussi à empêcher l’Assemblée nationale de voter sur ce texte, car le gouvernement savait qu’il était minoritaire. Et ça, cela s’appelle un déni de démocratie", ajoute le député de 5e circonscription de la Marne. C'est terrible, beaucoup de citoyens viennent me dire qu'ils n'iront plus voter, car cela ne sert à rien."
Texte examiné le 8 juin
Cette proposition de loi pourrait être examinée le 8 juin lors de la "niche parlementaire", une journée pendant laquelle le groupe a le droit de proposer autant de textes qu’il le souhaite. "On va la mettre en premier bien entendu, précise Charles de Courson. J’espère bien que notre proposition de loi va être adoptée par l’Assemblée nationale, montrant qu’il n’y avait pas de majorité sur ce texte. Après, pour que cela devienne une loi définitive, il faut que cela passe au Sénat. Mais ce n’est pas le Sénat qui décide, c’est l’Assemblée Nationale qui a le pouvoir in fine en la matière, car elle vote en première et dernière instance."
Cette proposition de loi n'aurait besoin que d'une majorité simple pour être approuvée, contrairement à une motion de censure qui requiert une majorité absolue.
Le groupe Liot, composé de 20 députés ultra-marins et centristes, étaient à l'origine de la motion de censure contre le gouvernement qui n’a échoué qu'à 9 voix près.