Lors la dernière séance du conseil régional de Lorraine, jeudi 5 novembre 2015, le président PS sortant et tête de liste pour les régionales a affirmé : "jamais je ne m'associerai avec la Droite face au FN de Philippot". Jean-Pierre Masseret a, de plus, annoncé qu'il ne renonçait pas à Vandières.
"Il est hors de question de laisser un territoire régional sans présence socialiste." Jean-Pierre Masseret.
Interrogé sur les bruits de campagne colportés sur internet, le président socialiste du conseil régional de Lorraine a voulu "tordre le coup à des rumeurs grotesques", jeudi 5 novembre 2015, en marge de la dernière session de l'institution territoriale qui laissera place le 4 janvier prochain au conseil de la grande région ACAL.
"Jamais, je ne m'associerai avec la Droite pour le second tour de l'élection régionale de décembre 2015. Même en arrivant 3e. Je ne sais pas si certains le souhaitent ou l'envisage. Mais moi, jamais. Je serai présent au second tour avec ma liste. Quand bien même certains la quitteraient."
Si Jean-Pierre Masseret n'envisage pas un front commun Gauche-Droite face à la liste d'extrême-Droite de Florian Philippot au second tour, il devra toutefois, selon le code électoral, fournir une liste complète. Si certains de ses colistiers démissionnent, il devra alors fusionner sa liste avec des candidats du 1er tour de l'une des listes qui aura obtenu plus de 5% des voix le 6 décembre au soir.
"Tu veux Vandières, tu votes Masseret"
On pourrait se croire reparti 11 ans en arrière, en 2014 -et dans une moindre mesure en 2010- lorsque le désengorgement de l'A31 et surtout la création de la gare d'interconnexion TGV-TER de Vandières (voir notre dossier) avaient figuré à la pointe des débats lors de ces campagnes régionales.Manifestement le candidat socialiste a choisi de ressortir le dossier comme une carotte au bout d'un bâton. Il a ainsi surpris ce jeudi tous les observateurs lors de son dernier discours d'ouverture de séance, en affirmant que le projet de Vandières n'était pas enterré, malgré le rejet des lorrains. Que la DUP et les financements permettaient la création de la gare et que c'est le premier dossier qu'il porterait "à la tête de la nouvelle grande région" (ACAL).
Une motion demandant "à la future Assemblée régionale de ne pas oublier Vandières, l’Aéroport et l’A31" a d'ailleurs été votée vendredi 6 novembre 2015 par les conseillers régionaux de Lorraine lors de cette dernière séance.
Voir la motion (Pdf.174 Ko) :
Le CRL demande à la future Assemblée régionale de ne pas oublier Vandières, Aéroport et A31
Une Grande région qu'il ne souhaite pas appeler d'un autre nom qu' "Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine car c'est ainsi que les habitants se sont appropriés ces territoires".