Fusillade de Villerupt, des habitants choqués, mais pas étonnés : "d’habitude, on voit cela à la télé dans les grandes villes"

Après la fusillade qui a eu lieu à Villerupt dans la soirée du samedi 13 mai, les habitants sont sous le choc. Pour autant, ils sont nombreux à ne pas être étonnés qu’un tel drame puisse se produire.

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Après la fusillade qui a eu lieu dans la soirée du 13 mai à Villerupt, en Meurthe-et-Moselle, les habitants sont sous le choc et pas très surpris. Comme cet homme qui témoigne auprès de nos équipes :
"Hier soir, j’étais tout près, quand j’ai entendu les coups de feu en rafale. Ma femme, elle, est partie en courant avec mon fils. J’ai tenté de secourir un jeune qui était au sol. Il avait reçu une balle dans la tête. Ce n’était pas beau à voir. Les coups de feu dans Villerupt, c’est assez fréquent."

J’ai couru jusqu’au commissariat qui n'est pas loin pour les prévenir.

Une femme, témoin de la scène samedi soir

Même constat pour cette femme qui hier soir au moment du drame, elle attendait le bus avec son mari et son fils sur la place. De l’abribus, elle a vu surgir un homme armé : "Il tirait en marchant sans regarder personne. Il ne visait personne en particulier. Il tirait. J’ai couru jusqu’au commissariat qui n'est pas loin pour les prévenir. Il y a deux ou trois semaines, il y a eu un homicide dans ma rue. Il y a souvent des histoires de drogue, on ne se sent pas en sécurité. Le maire fait ce qu’il peut. Mais il ne s’en sort pas. À Villerupt, la police manque de moyens. Elle n’a qu’une patrouille de deux personnes." Les tirs ont eu lieu au pied de l'une des très rares barres d'immeuble du centre-ville de Villerupt, à proximité de l'église, d'une boulangerie et d'une maison de la presse, à moins de 300 mètres du commissariat. 

Cela fait deux ans que les choses ont changé ici.

Un habitant du quartier

Quant au point de deal où s’est produite la fusillade, il est bien connu des habitants, de la police et de la mairie, comme l’explique cet homme : "Tous les jours, il y a des jeunes. Qui sont là avec un foulard, une capuche, une casquette et une sacoche. D’habitude, on voit cela à la télé dans les grandes villes, Paris ou Marseille On n’est pas surpris de ce drame. Cela fait deux ans que les choses ont changé ici."

Le bilan de la fusillade fait état de cinq blessés. Trois d'entre eux sont considérés en urgence absolue, le pronostic vital est engagé pour l'une de ces personnes. Un jeune homme de 17 ans a reçu une balle dans la tête, il a été opéré dans la nuit. Un homme de 20 ans n'est pas opérable, après avoir été blessé au niveau du thorax. Un homme de 30 ans a aussi été touché au niveau du thorax et du bras. Parmi les victimes, il y a également un homme de 29 ans dont les jours ne sont plus en danger et une femme de 30 ans qui a reçu une balle perdue au niveau de la hanche.

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Après la fusillade qui a eu lieu à Villerupt dans la soirée du samedi 13 mai, les habitants sont sous le choc. ©France Télévisions

Le suspect toujours en fuite

L'homme suspecté d'avoir ouvert le feu samedi soir à Villerupt a pris la fuite en direction de Fameck, près de Thionville, en Moselle, a appris France 3 Lorraine dimanche auprès du parquet de Nancy. Le véhicule, une Renault Mégane, a été retrouvé incendié près de la forêt du côté de Morlange, à l'est de Metz. La police judiciaire de Metz a été saisie du chef de tentatives de meurtre. Le suspect est toujours en fuite. Les enquêteurs français travaillent en liaison avec les autorités belge et luxembourgeoise, a précisé François Capin-Dulhoste, procureur de la République de Nancy.

La colère du maire

Le maire (PCF) de Villerupt Pierre Spizak, ne décolère pas. Il dit avoir alerté, à plusieurs reprises, les autorités, ces dernières semaines.  Bora Yilmaz Secrétaire départemental du PCF 54 apporte son soutien au maire et indique dans un tweet : "nous voulons vivre en paix dans nos communes !"

Dans un communiqué, Martine Etienne, députée Moselle,Meurthe-et-Moselle, écrit : "L’état abandonne les collectivités territoriales. (…) l’État doit assumer sa responsabilité de protection des populations, et doit faire l’effort nécessaire pour renforcer et pérenniser les effectifs de police sur le Pays Haut. En septembre dernier, j’ai alerté Gérald Darmanin sur le manque d’effectifs de police sur notre bassin."

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