Après la fusillade de Villerupt , le coup de gueule du maire : "on demande aux élus de régler les problèmes que l’État n’arrive pas à régler"

Le maire de Villerupt, Pierrick Spizak, ne décolère pas depuis hier soir. Il alerte les pouvoirs publics depuis très longtemps sur le manque d’effectifs de police sur sa commune.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En début de soirée, hier, samedi 13 mai, un homme encagoulé a ouvert le feu place Jeanne d’arc à Villerupt en de Meurthe-et-Moselle avant de prendre la fuite à bord d'un véhicule.

Cinq personnes ont été blessées par balles, dont trois gravement. Au moins, l’une d’elles aurait un pronostic vital engagé. Villerupt est une commune proche de la frontière luxembourgeoise. Elle est régulièrement le théâtre de trafic de drogue. Le tireur aurait été identifié.

Ce ne sont pas les agents ni le commissariat qui sont responsables, c’est l’État

Pierrick Spizak, maire PCF de Villerupt

Hier soir, le maire, Pierrick Spizak (PCF),  s’est rendu sur place. Il a exprimé sa colère face à l’événement : "Il y a trois personnes qui sont entre la vie et la mort. Nous n’avons pas envie que les familles enterrent leurs enfants." Il ajoute que cette situation est connue depuis longtemps : "On demande aux élus de régler les problèmes que l’État n’arrive pas à régler. Ce n’est pas la première fois que l’on alerte. Nous sommes démunis. Nous luttons depuis un moment pour avoir plus d’effectifs. C’est une situation qui est connue et qui prend de l’ampleur. C’est un point de deal qui est identifié en plein centre-ville. Ce ne sont pas les agents ni le commissariat qui sont responsables, c’est l’État. Villerupt ce n’est pas Marseille. À Marseille, il y a tout de suite des effectifs qui tombent."

durée de la vidéo : 00h00mn26s
Le maire de Villerupt, Pierrick Spizak, ne décolère pas depuis hier soir. Il alerte les pouvoirs publics depuis très longtemps sur le manque d’effectifs de police sur sa commune. ©France Télévisions

11.000 procédures ne sont pas traitées

Pierrick Spizak, maire PCF de Villerupt

Le maire communiste estime que la situation géographique et sa proximité avec la frontière luxembourgeoise en font un territoire stratégique pour les trafics en tout genre : "il y a la problématique des points de deal, mais pas seulement. Les marchands de sommeil et la prostitution sont aussi des problèmes. 11.000 procédures ne sont pas traitées. On est une circonscription de 70 000 habitants. Mais on est juste à côté de la frontière.

On devrait être considéré commune avec plus de 100 000 habitants. Nous ne sommes pas sur le tout sécuritaire. On est sur la prévention. On a mis en place des médiateurs de rue. Ils font un gros travail social pour combler les carences de l’État."  Le maire s’inquiète aussi de l’image de la commune "Villerupt, ce n’est pas cela."

La préfecture a annoncé qu'elle doublait les effectifs de police dès la nuit dernière et pour plusieurs jours. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité