Pendant la Grande Guerre, 12 000 Amérindiens ont servi dans l'armée américaine.
La propagande a largement utilisé le stéréotype du « guerrier Indien » pour vendre la guerre. Mais loin des clichés, c'est un rôle beaucoup plus subtil que certains de ces soldats ont joué : les 'Code Talkers' qui ont utilisé leur langue pour coder les communications.
Lors de l'offensive Meuse-Argonne, les Américains réalisent que les Allemands parviennent à intercepter leurs messages en se branchant sur les lignes de communication. Impossible de créer un effet de surprise dans ces conditions. C'est par hasard qu'une parade est trouvée.
Un officier surprend une conversation entre deux soldats sans en comprendre un mot. Ils sont issus de la tribu des Choctaws et utilisent leur langue. Dix-huit de ces Indiens sont alors choisis pour servir comme opérateurs radio.
La langue Choctaw n'est pas adaptée à la guerre moderne, il faut utiliser des astuces.
« trois grains de maïs » désignent le 3ème bataillon. Un « orage de grêle» une mitrailleuse lourde. Et les « mauvais airs » une attaque au gaz. Des mouvements de troupes sont ainsi effectués sans que l'ennemi s'en aperçoive.
L'interrogatoire de prisonniers allemands permettra de découvrir que certains messages étaient interceptés mais que personne n'avait réussi à comprendre leur contenu.
L'action des 'Code Talkers' ne durera que quelques semaines.
Mais elle fera école. Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, des Indiens d'autres tribus rejoindront les unités de transmission pour coder les messages. Grâce à eux, des milliers de vies ont été épargnées. Mais il faudra attendre 2013 pour que leur rôle soit reconnu.