L'alcool est la première cause d'hospitalisation en France. Dans la région Grand Est, le département de Meurthe-et-Moselle présente le taux le plus important de passage aux urgences en lien avec l'alcool. C’est une étude de Santé publique France qui le révèle mardi 7 mai.

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L'alcool reste la première cause d'hospitalisation en France. Santé publique France publie une étude, mardi 7 mai 2024, qui présente les données régionales de consommation d'alcool en 2021 et de passages aux urgences en lien direct avec l'alcool en 2023.

Le taux le plus important de passage aux urgences en lien direct avec l’alcool est en Meurthe-et-Moselle. Ensuite la Meuse et la Marne pour les hommes ; et la Meurthe-et-Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin pour les femmes.

Santé publique France

Dans la région Grand Est, on constate que la Meurthe-et-Moselle présente le taux plus important de passage aux urgences en lien avec l’alcool. "C’est l’ivresse qui reste une urgence même si on peut avoir chez une personne en état de dépendance des signes physiques comme des tremblements où des sueurs", explique le docteur Hervé Martini, médecin addictologue  de l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie.

Ainsi, en chiffre, on remarque qu’en 2023, 14.258 passages aux urgences en lien direct avec l’alcool ont été enregistrés, contre 14.979 en 2017. La part de passage aux urgences en lien avec l’alcool est donc en diminution, notamment en lien avec l’augmentation des passages aux urgences toutes causes depuis 2021. François Braun est praticien hospitalier, médecin urgentiste au CHR de Metz-Thionville. L’alcoolisation aux urgences est moins fréquente qu’il y a vingt ans, selon lui. "Ce sont les nouvelles drogues qui nous préoccupent beaucoup plus. On voit moins de coma éthylique, même si d’un point de vue de santé publique, la situation est préoccupante", dit-il. Cependant, les modes de consommation diffèrent selon les départements. 

Dans une précédente étude, Santé publique France montrait que l’évolution la plus remarquable ces dernières années concernait les femmes. "Après, il faut aussi prendre en considération la classification du diagnostic posé et relevé. L’alcool peut entraîner une chute et la personne vient aux urgences. En Meurthe-et-Moselle, on reste dans la moyenne nationale". Dans le Grand Est, on note un taux plus important de passage aux urgences en lien direct avec l’alcool en Meurthe-et-Moselle. Ensuite la Meuse et la Marne pour les hommes ; et la Meurthe-et-Moselle, le Bas-Rhin et le Haut-Rhin pour les femmes.

Les alcoolisations peuvent entraîner des troubles du comportement, notamment les conduites en état d'ivresse et les accès de violence. "L’alcool modifie le fonctionnement du cerveau. Et une alcoolisation aigue est souvent associé à de la violence", précise Hervé Martini. Les autres pathologies les plus fréquentes sont les hépatites, les cirrhoses ou encore des troubles psychiques dus à l'addiction.

Je pense qu’il y a une prise de conscience chez les plus jeunes, et je pense qu’en quelque sorte il y a une banalisation.

François Braun, praticien hospitalier, médecin urgentiste

Déjà en 2015, le professeur François Paille, chef du service d'addictologie au CHRU de Nancy, dans une étude expliquait que "nous voulons montrer aux autorités le poids majeur de l'alcool dans les hospitalisations en France. Et il s'est avéré encore plus important que ce à quoi nous nous attendions".

La consommation quotidienne d’alcool dans la région montre que 8,3 % des adultes de 18-75 ans ont déclaré consommer de l’alcool quotidiennement. "Je pense qu’il y a une prise de conscience chez les plus jeunes, et je pense qu’en quelque sorte il y a une banalisation. Cependant, on peut aussi considérer que maintenant, ils viennent moins facilement qu'avant aux urgences", ajoute François Braun. Depuis 2017, la part des consommateurs quotidiens d’alcool n’a pas évolué de manière significative. Cette proportion n’est pas tellement différente de celle du niveau national, 8 %

Niveau élevé

En France, la consommation d’alcool est à l’origine de plus de 40.000 décès par an et comporte de nombreux risques pour la santé, à court et à long terme. Elle présente des niveaux de consommation toujours élevés, au-dessus de la moyenne européenne et des autres pays à l’échelle mondiale, selon l’OMS et Eurostat.

Il faut noter que l’année 2020, atypique avec l’épidémie de Covid-19, présente un nombre de passages plus faible. 

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