Emmanuel Macron doit annoncer à 20 heures de nouvelles restrictions, alors que les chiffres du Covid-19 sont en constante augmentation. Un reconfinement, plus souple que le premier, serait imposé dès ce jeudi 29 octobre. Il pourrait avoir des conséquences lourdes sur l’économie.
Le président de la République doit annoncer ce mercredi soir à 20 heures de nouvelles restrictions. Face à une situation épidémiologique qui ne cesse de se dégrader, le gouvernement n’exclut plus de soumettre l’ensemble du pays à un nouveau confinement, dès jeudi 29 octobre 2020 à minuit. Bien qu’allégé par rapport au premier, il pourrait avoir des conséquences graves sur l’économie.
La période d’avant Noël, nécéssaire pour de nombreux secteurs
Déjà très fragilisés par plusieurs mois de crise, plusieurs commerces endettés risquent de devoir mettre la clef sous la porte selon Sébastien Duchowicz, Président de l’association des vitrines de Nancy. Ce dernier se montre assez pessimiste si le reconfinement se confirme : « On a relativement bien travaillé depuis le déconfinement, mais pas assez pour récupérer. Pour les petits commerçants ça va être très dur, on sait que le report d’achats va se faire sur internet ».
Les conséquences vont être inévitablement pires qu’en mars, le mois de novembre c’est très important pour les commerces.
Ce second confinement tomberait en effet durant la période d’avant Noël, nécéssaire pour de nombreux secteurs, notamment les services. Les restaurants et les bars sont parmi les plus touchés mais c’est aussi le cas de l’hôtellerie, de l’équipement de la personne comme les magasins de prêt-à-porter et de tous les commerces non-alimentaires (fleuristes, coiffeurs, etc.). « Les conséquences vont être inévitablement pires qu’en mars, le mois de novembre c’est très important pour les commerces. Même si l’on réouvre en décembre, la machine sera quand même compliquée à remettre en route », s’inquiète le Président de l’association des vitrines de Nancy.
Un deuxième confinement risque de « tuer un certain nombre d’entreprises »
Côté patronat, l’heure est à l’inquiétude. « Il y a un problème de dynamique économique mais aussi de motivation, les chefs d’entreprise ne savent plus où ils en sont, ils n’ont aucune visibilité (…) on va reprocher demain aux entrepreneurs de licencier, or c’est la faute du gouvernement », déplore le Président du MEDEF 54, Gilles Caumont. Après le premier confinement en mars, les entreprises sont loin d’avoir reconstitué leurs capitaux. Un deuxième confinement risque selon lui de « tuer un certain nombre d’entreprises ».
Pourquoi se suicider économiquement, alors que l’on sait que les contagions se produisent peu au travail ?
Pour le Président du MEDEF de Meurthe-et-Moselle, le gouvernement prend des décisions trop court-termistes : « On ne privilégie pas assez le long-terme, les mesures sont dictées dans la précipitation. Pourquoi se suicider économiquement, alors que l’on sait que les contagions se produisent peu au travail où les gestes barrières sont respectés mais surtout dans la sphère privée, lors de réunions familiales par exemple ».
« Une catastrophe économique » selon les entreprises qui craignent l’explosion des faillites et des licenciements, ainsi qu’une augmentation du chômage. Reste maintenant à savoir quelles seront les modalités exactes des nouvelles restrictions et quelles activités seront maintenues.