Arnaud, un jeune nancéien est né avec une maladie génétique qui l’a condamné à vivre en fauteuil. Pour évoluer professionnellement, ne plus dépendre des transports spécialisés, il lui faut une voiture adaptée. "Vous pouvez m'aider" : il témoigne ce vendredi 23 novembre.
Arnaud , 27 ans est un nancéien né avec une maladie génétique appelée amyotrophie spinale. Il a toujours vécu en fauteuil roulant. Même s’il ne se plaint pas :
Mais Arnaud reconnaît, ce vendredi 23 novembre 2018, que le fauteuil a ses contraintes. Pour ses déplacements, il doit sans cesse faire appel à ses amis, ses parents ou aux services publics adaptés. Une situation qui ne l’aide pas a réaliser ses projets professionnels :mon quotidien est juste un peu différent du vôtre.
"Solliciter des entreprises de transports est finalement très contraignant : il faut s’organiser plusieurs jours (voire semaines) à l’avance, aucune marge de manœuvre n’est possible.
L’imprévu n’existe pas (...). Et je ne vous parle pas des plages horaires…
A se demander parfois si on a le droit d’avoir une vie lorsqu’on est une personne à mobilité réduite"
Devenir autonome
Il s’est donc fixé un but : pouvoir conduire pour avoir sa propre autonomie.Pour cela, il a passé son permis l’année dernière et l’a obtenu ! Une première étape nécessaire. Mais le plus dur reste à faire pour lui.En étant indépendant et autonome, mon profil ferait moins peur aux recruteurs et aux employeurs.
Trouver un financement pour l’achat d’un véhicule adapté : 89.000 euros ! Le prix de l’autonomie pour lui.
Un financement participatif
N’ayant pas les ressources suffisantes, il a lancé un appel aux dons via la plateforme « Leetchi ». A ce jour, il a pu collecter 3340 euros....Rappelons que le taux de chômage des personnes handicapées (19%) est le double de celui de l’ensemble de la population active, avec une courbe qui continue d’augmenter alors que la tendance globale est à la stabilisation.
Toutefois il faut souligner que la part des sociétés qui emploient au moins un salarié handicapé est passée de 60 % en 2006 à 80 % aujourd’hui.
L’Obligation d’emploi des travailleurs handicapés instaurée dans les années 1980 et imposant un quota de 6 % dans les entreprises de plus de 20 salariés, a semble-t-il porté ses fruits en termes de sensibilisation et d’ouverture.