Vendredi 22 septembre, Virginie Hacquard, 35 ans, militante climatique et sociale, sera jugée par le Tribunal de Grande Instance de Nancy pour un refus de prélèvement ADN. En 2019, elle avait participé au décrochage de portraits d’Emmanuel Macron dans des mairies.
Virginie Hacquard, 35 ans, militante climatique et sociale, sera jugée à Nancy (Meurthe-et-Moselle) vendredi 22 septembre 2023. "Je suis jugé pour refus de prélèvement ADN car j’ai été condamné pour le décrochage des portraits de Emmanuel Macron et donc vol en réunion il y a quatre ans".
Les faits remontent au 19 juillet 2019. Une petite vingtaine de personnes, dont Virginie Hacquard, participent au décrochage du portrait présidentiel dans cinq mairies de Meurthe-et-Moselle: Maxéville, Pulnoy, Chaligny, Messein et Richardménil. Une action afin de dénoncer l’écart entre les discours d’Emmanuel Macron et ses actes en matière de politique climatique.
Il y a une disproportion entre l’action politique non violente et non crapuleuse et la condamnation.
Virginie Hacquard, militante climatique
Un an plus tard, en 2020, quatre personnes sont jugées devant le tribunal judiciaire de Nancy. À l’époque, Virginie Hacquard déclarait : "j’ai agi en tant que citoyenne et je ressors avec le sentiment d'être vu comme une délinquante".
Rejugée devant le tribunal
Virginie est alors condamnée à 300 euros d’amende avec sursis pour vol en réunion. Et une inscription au Fichier National Automatisé des Empreintes Digitales, le FNAEG. Ce qui nécessite un prélèvement ADN. "J’ai refusé, c'est pour ça que je suis rejugée demain". En fait elle refuse d'être fichée et estime d'ailleurs être dans son bon droit. C'est ce qu'elle défendra demain à la barre du tribunal estimant par ailleurs qu'"il y a une disproportion entre l’action politique non violente et non crapuleuse et la condamnation".
Un rassemblement symbolique en soutien à Virginie Hacquard sera organisé dans la matinée devant la cité judiciaire. "Aujourd’hui je m’implique toujours autant. Je suis coordinatrice de l’association qui gère le Florain et je donne des cours à l’IRTS. À l’époque, c’était une campagne à un moment donné. Nous ne recommencerons pas. Nous referons peut-être d’autres actions, plus tard".
L'audience est prévue au tribunal de Grande Instance de Nancy demain à partir de 9 heures.