ÉNERGIE. Cette scientifique va révolutionner la production d’électricité après avoir décroché une bourse de 1,5 million d’euros

Silvia Lasala maîtresse de conférences à l'Université de Lorraine, chercheuse au LRPG (CNRS) à Nancy avait décroché une bourse de 1,5 million d’euros en 2022 pour un projet très innovant sur la production d’énergie. Les premiers résultats sont prometteurs.

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En 2022, Silvia Lasala a décroché une bourse européenne de 1,5 million d’euros pour son projet REACHER (Reactive fluids for intensified thermal energy conversion), une recherche portant sur une conversion prometteuse de l’énergie.

À l’époque, elle nous racontait : “Personne n’a jamais conçu une réaction avec les caractéristiques thermochimiques que l’on veut mettre en œuvre. C’est une première.”
Cette bourse européenne lui a été attribuée pour un projet à haut risque, mais aussi à fort potentiel. Le concept novateur repose sur l’utilisation de fluides réactifs plutôt qu’inertes, dans le but d’augmentre la production d’électricité ou de chaleur.

Depuis, Silvia Lasala, maîtresse de conférences à l’Université de Lorraine, chercheuse au LRGP et enseignante à l’ENSIC, a fait du chemin. En 2023, elle a reçu la médaille de Bronze du CNRS. Plusieurs industriels se sont montrés intéressés par ses recherches, et elle a pu monter une équipe et lancer la conception d’un pilote dans les mois qui ont suivi l’obtention de cette bourse.

Deux brevets et des industriels intéressés

Silvia Lasala et son équipe concrétisent leurs recherches : une microcentrale électrique est en cours de construction dans leur laboratoire pour tester les recherches dans des conditions proches de la réalité. “Côté scientifique, tout va très bien. Ce projet a même donné naissance à d’autres projets”, confie l’intéressée.

Le projet REACHER a déjà abouti à deux brevets. Des partenaires industriels, tels que General Electric et la jeune pousse Neext Engineering, ont investi plusieurs millions d’euros dans un nouveau projet, nommé SPARTA. Des collaborations avec des partenaires académiques sont également en cours.

Avec son équipe, la scientifique travaille à concevoir et caractériser de nouveaux fluides pour les centrales thermiques et les pompes à chaleur, visant à augmenter le rendement énergétique. "D’un point de vue théorique, sur le papier, nous en sommes à 150 réactions."
Outre General Electric et Neext Engineering, la scientifique et son équipe collaborent avec une société reconnue, spécialisée dans les pompes à chaleur. L’objectif est d’optimiser les rendements énergétiques en utilisant des fluides réactifs plutôt qu’inertes.

Premiers tests en octobre 2024 

En octobre 2024, les premiers tests auront lieu sur la microcentrale électrique."Trois tests sont prévus. Le premier consistera à valider le pilote avec un fluide inerteen boucle ouverte , le deuxième placera le fluide inerte dans une boucle fermée, et le troisième fera fonctionner le pilote avec un mélange de fluides réactifs et inertes. L’objectif sera de caractériser et de valider nos calculs."

Silvia Lasala et son équipe ont déjà publié plusieurs articles scientifiques."Nous prévoyons aussi pour bientôt une centrale d’un mégawatt électrique, dans le contexte du projet SPARTA. Notre objectif est aussi de rapidement produire ces fluides qui n’existent pour le moment que sur le papier.

Pour la partie pompe à chaleur, il existe déjà certains fluides réactifs disponibles  sur le marché adaptés à cette application. Cela concerne le secteur domestique. Nous travaillons sur l’idée d’une pompe à chaleur haute température, qui sera pour le monde industriel. On veut utiliser la chaleur fatale à moins de 100 °C pour produire de la chaleur à 200 °C (également appelée "chaleur de récupération". Il s'agit de la chaleur générée par un procédé dont l'objectif premier n'est pas la production d'énergie, et qui de ce fait n'est pas nécessairement récupérée. C'est en raison de ce caractère inéluctable qu'on parle de chaleur fatale). Les performances peuvent être très importantes."

Silvia Lasala est une scientifique heureuse. "Je suis aussi soutenue par le CNRS et l’Université de Lorraine. Tout va bien." Les prochaines étapes du projet REACHER s’annoncent passionnantes et prometteuses.

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