Un rapport sur l’errance urbaine a été présenté à l’occasion du conseil municipal qui se tenait lundi 4 novembre à Nancy. Une étude sociologique pour mieux comprendre la population des sans-abris mais surtout pour tenter de trouver des solutions pour les sortir de la rue.
Un sociologue, Thibaut Besozzi, a mené une vaste enquête sur les sans-abri dans la Métropole du Grand- Nancy.
Le rapport a été présenté lundi 4 novembre 2019 pendant le conseil municipal de la ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Au conseil municipal de #Nancy, 33 #délibérations dont une présentation de l’étude sur l’#errance urbaine de Thibaut BESOZZI, docteur en #sociologie de @Univ_Lorraine. Travail issu de son immersion avec les gens "de la rue" de plusieurs mois avec des #propositions d’action. pic.twitter.com/5jFnEw0qtd
— Aline-Sophie MAIRE (@AlineSoph_MAIRE) 4 novembre 2019
Il a passé plus de 300 heures dans la rue au contact des "gars de la rue" comme ils s'appellent entre eux, afin de mieux connaître leur mode de vie. Et de survie.
Une recherche, "l'errance urbaine et l'urgence sociale sur le territoire du Grand Nancy," dans laquelle son auteur apporte également des solutions comme un village d'insertion.
"L’idée c’est de pouvoir proposer un hébergement qui correspond aux attentes des sans -abris. Un hébergement qui ne serait pas imposé et qui serait modulable", explique Thibaut Besozzi, Docteur en sociologie, Universités de Lorraine et de Reims Champagne-Ardenne.
"Il faut que les personnes puissent se poser et se reposer. Elles sont quand même en recherche de stabilité. Les sans-abri ne vivent pas dans l'errance. Ils ne se déplacent pas n'importe où au gré de leur fantaisie".
Autres solutions avancées dans son rapport, celle d'une proposition de logement avant tout autre forme d'aide, et celle d'un dispositif "carcéral-éducatif" où les gardiens seraient des éducateurs.
L'association Accueil et réinsertion sociale, qui a participé au financement de cette étude, n'a pas attendu sa présentation en conseil municipal pour passer à l'action.
Afin de renouer un lien social avec les gens de la rue, l'association ARS a également multiplié les maraudes. La création d'un Village d'insertion, sera elle plus longue à mettre en oeuvre.
Cette année, la ville de Nancy a été nominé au Pic d'or. Un prix décerné par la fondation Abbé Pierre, pour l'inhospitalité des bancs en fer de la place de la gare.
Réécoutez la séance du Conseil municipal du 4 novemnbre 2019 : https://t.co/j5YN5RUEcv #Nancy pic.twitter.com/5cd3laLOhC
— Ville de Nancy (@VilledeNancy) 4 novembre 2019
Pour aller plus loin :
"Les naufragés, avec les clochards de Paris", de Patrick Declerck.
France Culture : Peut-on vaincre la pauvreté ?