Kevin Grillot, l'ex-président du Bloc-Lorrain s'est présenté libre, et en comparution immédiate, devant le tribunal de Nancy (Meurthe-et-Moselle) vendredi 17 mars. La justice lui reproche d'être l'instigateur des dégradations et du saccage d'une voiture de police, qui ont marquées la manifestation contre la réforme des retraites du mardi 7 mars.
Désormais ex-président du Bloc lorrain, Kévin Grillot a comparu libre devant le tribunal judiciaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Une procédure de comparution immédiate vendredi 17 mars 2023. "On commence à vous connaitre", précise le président de la chambre correctionnelle. "Ça veut dire que je suis passé plusieurs fois ici, et à chaque fois, j’ai des relaxes", répond au micro Kevin, dit "Kevin Le Lorrain".
Kevin Grillot, 39 ans, a été placé en garde à vue mardi dernier. La justice lui reproche, pendant la manifestation du mardi 7 mars contre la réforme des retraites, d'être l'instigateur et le coordinateur des dégradations. Des feux de poubelles mais aussi le saccage d'une voiture de police par deux membres du Bloc Lorrain. Selon son avocat, Christophe Sgro, Kevin est dans le collimateur de la justice et de la police. "Je maintiens que ce n'est pas quelqu'un de violent", dit son avocat. "Dans un précédent dossier, il a fait 37 heures de garde à vue avec des fouilles au corps pour finir par une relaxe".
A La barre, Kevin Grillot est présenté comme un militant syndical, politique, journaliste et bientôt technico-commercial. "Je commence à la fin du mois". Et son avocat ajoute : "Nous ne sommes pas d’accord avec les enquêteurs et le sens qui est donné à cette enquête contre mon client. On lui reproche d'avoir télécommandé trois jeunes paumés pour commettre des dégradations le 7 mars dernier. Mais il n'y a que des témoignages qui sont faux".
La justice a renvoyé l'affaire au mercredi12 avril. Il est laissé libre. Le juge des libertés et de la détention a considéré "qu'il n'existe pas d'indices graves ou concordants rendant vraisemblables la participation de Monsieur Grillot aux faits reprochés".
La dissolution du Bloc Lorrain avait été confirmée en Conseil des ministres au mois de novembre dernier.