À l'occasion de la journée de grève nationale des agents de protection judiciaire, une manifestation s'est déroulée à Nancy ce jeudi 19 septembre 2024. Ils dénoncent un plan d'économie décidé cet été qui concerne le non-renouvellement de 500 contractuels.
Troisième journée de grève depuis la mi-août pour ce jeudi 19 septembre 2024 à l'appel des syndicats. À Nancy, une quinzaine de personnes s'est rassemblée devant la direction régionale de la PJJ. À l’origine du mouvement, le non-renouvellement de 500 contractuels qui reste en travers de la gorge des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse. "Les conséquences sont immédiates" explique Harry Condi, porte-parole de l'intersyndicale, au micro de France 3 Lorraine, "des jeunes qui ont un fort besoin d'accompagnement n'auront pas d'éducateurs et d'éducateurs suffisamment présents auprès d'eux. Un agent qui a déjà 25 jeunes, on lui dit, tu en prends plus. C'est impossible. Au final, c'est du mauvais travail et des conséquences dramatiques pour les jeunes qu'on suit et pour l'ensemble de la société."
Les éducateurs, assistants sociaux et psychologues dénoncent les coupes budgétaires de plusieurs millions d'euros qui dans le Grand Est concerneraient une quinzaine de postes.
NON AU PLAN SOCIAL À LA PJJ, POUR UN SP DE QUALITÉ !
— FSU 54 (@fsu_54) September 17, 2024
La lutte est loin d'être terminée, notamment au sujet des 53 emplois sur la sellette dans le Grand Est
Grève et rassemblement jeudi 19/9 devant la DIR/TJ (rue du Général FBAVIER) à 12h à NANCYhttps://t.co/vxLIyySLC0 pic.twitter.com/qiVEmeWsHV
Le ministère de la Justice dément les estimations de l’intersyndicale et affirme que le dégel de trois millions d’euros, début août, permet de renouveler plus de 230 contrats dans les prochaines semaines.
Les personnels de la PJJ sont chargés du suivi éducatif des mineurs délinquants et de la protection des mineurs en danger.