Les sages-femmes se sont mobilisées, mercredi 5 mai, à l'occasion de la journée internationale, afin que leur profession soit mieux reconnue et rémunérée. Samia est sage-femme à la clinique Majorelle à Nancy. Elle aussi demande une reconnaissance médicale et salariale de son métier.
Mercredi 5 mai 2021, c’est la journée mondiale des sages-femmes.
Samia est sage-femme depuis plus de dix ans. Elle a 34 ans et travaille à la clinique privée Majorelle de Nancy (Meurthe-et-Moselle). "Ce soir, je suis de garde dans la salle des naissances, de 19 heures à 7 heures du matin". Elle est aussi déléguée syndicale CGT, "alors oui, on se mobilise surtout pour demander une reconnaissance médicale du métier et une hausse des salaires".
Une profession majoritairement féminine
Comme les autres sages-femmes, Samia a "le sentiment de ne pas être entendue, reconnue comme il faudrait. J'ai fait cinq ans d'études et une première année de médecine, pour un salaire d'à peine 1.800 euros nets".
Avec la pandémie de Covid-19, depuis plus d'un an, ses conditions de travail sont devenues plus difficiles. Bien souvent dans l'ombre, les sages-femmes sont toujours essentielles au bon déroulement d'une grossesse et des naissances.
"On a le droit de prescrire des médicaments en lien avec une grossesse, comme les médecins. On a une compétence médicale reconnue dans les faits, mais pas dans les actes", dit-elle. "En France, on est un peu plus de 20.000. Et finalement, on est assez peu connues".
J'ai toujours cette sensation d'être oubliée, d'être une simple profession intermédiaire.
Besoin d'une réelle reconnaissance
C'est la cinquième fois que Samia se mobilise cette année.
5 mai, journée de célébration & de mobilisation des sages-femmes ! Le @CNOSF rappelle la place incontournable de ces professionnelles et appelle à l’adoption de mesures concrètes pour une vraie reconnaissance de celles-ci ! pic.twitter.com/hNWLFQZum8
— Ordre sages-femmes (@CNOSF) May 5, 2021
La dernière fois, c'était le 8 mars dernier, pendant la journée internationale des droits des femmes. "On est toujours les oubliées des politiques de santé publique, comme le Ségur par exemple. Ce qui explique qu'aujourd'hui en France, on manque de sages-femmes. Pourtant, c'est l’un des plus beaux métiers du monde".