Aujourd’hui, le Covid-19 est devenu invisible. On n’en parle plus. Pourtant, le virus continue de circuler activement. "Je suis toujours optimiste, au moins jusqu’à l’automne", dit l'épidémiologiste du CHRU de Nancy, Christian Rabaud.
Le nombre de cas de Covid-19, ainsi que la pression hospitalière diminuent régulièrement. Christian Rabaud est professeur au service de maladies infectieuses et tropicales du Centre hospitalier régional universitaire de Nancy (Meurthe-et-Moselle). "Tout va bien, même si le Covid est quand même toujours là".
Des indicateurs sanitaires dans le vert
Les contaminations au Covid-19 chutent jour après jour. "Le 6 mai dernier, nous avions neuf patients en réanimation et six patients en médecine-Covid". Alors on en est où avec la pandémie ? "Ça baisse partout. Il y a quand même toujours des patients à cause de ça, mais vraiment moins qu’à une époque. Je suis toujours optimiste au moins jusqu’à l’automne, on verra après au mois d’octobre et le début de l’hiver".
Autre marqueur important de cette stabilité : les tests. Leur nombre est en baisse et ils ne font plus partie de notre quotidien.
D’après Santé Publique France, au début du mois de mai 2022, le taux d'incidence était en baisse d’un peu plus de 29%. Mais le Pr Rabaud anticipe un (probable) rebond des contaminations à l'automne. La vaccination reste la seule protection contre le virus. Les infectiologues n’excluent pas un nouvel épisode de vaccination à la rentrée, en septembre. "L'immunité acquise permet de protéger la population. On sait que les vaccins vont évoluer chez Pfizer et Moderna, des vaccins ARN. En ce moment, on réfléchit à une transformation du vaccin", explique Christian Rabaud. "Un vaccin historique qui compterait un ARN avec des anticorps pour le variant Omicron. On est quand même beaucoup mieux armé que l’année dernière".
Je suis toujours optimiste au moins jusqu’à l’automne, on verra après au mois d’octobre et le début de l’hiver.
Christian Rabaud, épidémiologiste CHRU Nancy
Mardi 10 mai 2022, la plupart des restrictions sanitaires liées à la pandémie sont levées. La vaccination des soignants reste obligatoire.
Cependant, en deux ans, la situation à l'hôpital a énormément changé. L’épidémiologiste constate que "tous les professionnels de santé sont complètement à genoux. On a un mal fou à faire face. Pour le manque de personnel, on a vraiment, et partout en France, des difficultés à recruter. Tout le monde est très fatigué. C’est l'une des conséquences des périodes Covid."
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la pandémie a causé la mort de plus de 13,3 millions de personnes dans le monde jusqu’à la fin de l’année 2021.