Meeting de l'air de Nancy-Ochey : des faucons pour protéger les avions

Le meeting de l'air 2018 bat son plein. Pour que les démonstrations aérienne se déroulent en toute sécurité, de nombreux professionnels sont à l'oeuvre. Gros plan sur le métier de fauconnier avec Ioann Latscha dont le rôle est essentiel sur un tel rassemblement.

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Curieux paradoxe que celui qui lie l'aviateur au rapace. 

Car les pilotes ne sont pas les amis des oiseaux.

Et pourtant ce sont bien des oiseaux, les rapaces, qui viennent protéger leur envol.

Un rapport amour / haine tellement complexe que l'on retrouve les oiseaux dessinés sur de nombreuses carlingues d'avions.

Un métier passion 

Ioann Latscha est un passionné. 

Il raconte avec fougue ce qui l'a conduit à devenir fauconnier : 

Quand j'étais petit, chaque année mes parents m'emmenaient à la volerie de Kintzheim, c'était une sorte de rituel.

De là naît son amour de la nature en général et des rapaces en particulier. Il devient photographe de presse.
Puis selon ses propres mots :

La crise de la quarantaine aidant, j'ai décidé de suivre une formation, de passer les formalités pour devenir fauconnier.

Et depuis il en vit. Il a crée sa société Falcon Temporis. 
L'effarouchage des oiseaux sur les aérodromes représente une grande partie de son activité. Et les démonstrations lors de meetings aériens viennent compléter le quotidien. 
 

Ce qui lie l'homme et le rapace 

Les rapaces ne sont pas des animaux domestiques. Ioann Latscha explique que ce qui le lie à ses rapaces, ce n'est pas un lien affectif, comme on peut l'entendre avec un chien ou un chat.
L'animal est dressé, mais pas domestiqué.

Au fil du dressage, un lien de confiance s'instaure entre dresseur et oiseau, il arrive même que le rapace se soit tellement habitué à la présence de l'homme qu'il le prend pour l'un des siens. 
 

Et pourtant ils s'aiment

Le fauconnier continue de parler de ses animaux : "chacun a un nom : Urgal, Navarre, Phoebus, Maverick, Yoda, Selena, Ragnar, Shadow , Bonnie and Clyde."

Il n'en oublie aucun. Mais celle qu'il veut nous présenter, c'est Nazca, une femelle, une buse de Harris.
Il la porte sur son bras et lui fait une sorte de caresse sur les plumes du plastron. 

Vous voyez, ce que je viens de faire, ce n'est pas une caresse, même si ça y ressemble ! L'animal ne voit pas cela comme un geste d'affection, simplement comme un prise de rapport.

Il faut se garder de faire de l'anthropomorphisme !

Pourtant, il enchaîne en m'expliquant que Nazca est devenue jalouse de lui. 

Elle est exclusive, elle peut même se montrer agressive avec des gens qui s'approcheraient trop de moi !

Il ne m'en fallait pas plus pour reculer très discrètement de quelques pas. 

 
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