Un agent de la BAC de Nancy a été agressé ce mercredi 14 octobre, par un adolescent de 15 ans dans le quartier "la Californie", à Jarville-la-Malgrange. Cet incident survient sur fond de malaise policier, alors que les syndicats rencontrent Emmanuel Macron ce jeudi à l'Élysée.
Un policier de la brigade anti-criminalité de Nancy a été agressé ce mercredi après-midi par un jeune de 15 ans dans le quartier "la Californie", à Jarville-la-Malgrange en banlieue de Nancy. L'adolescent est soupçonné d'avoir frappé par derrière, au niveau de la tête, un fonctionnaire de police lors d'un contrôle. L'agent, souffrant de maux de tête et de vertiges, a été conduit aux urgences.
Une agression commise par un mineur récidiviste
Cet acte de violence a été commis par un mineur récidiviste. Un phénomène inquiétant pour UNITÉ SGP POLICE FO 54 qui dénonce, à travers un communiqué, une "explosion des faits de délinquance et notamment de violences commises par des mineurs (...) qui menace la sécurité des policiers et de nos concitoyens".Régis Peiffer, Délégué UNITÉ SGP POLICE FO 54 souhaiterait voir évoluer l’ordonnance du 2 février 1945, relative à l’enfance délinquante, qu'il juge obsolète : "Quand à 15 ans ou 17 ans, vous avez plusieurs instructions dans votre casier, vous n'êtes plus un enfant". Selon ce représentant syndical, la déliquance juvénile est un vrai problème de société. "Des collègues se sont même pris un pavé à la Californie (Jarville-la-Malgrange, 54) par un enfant de 10 ans !", s'indigne-t-il.Des collègues se sont même pris un pavé par un enfant de 10 ans !
"Policiers flingués, policiers agressés"
Dans ce contexte de hausse des violences contre les forces de l'ordre, les forces de l'ordre attendent beaucoup de la rencontre entre Emmanuel Macron et leurs organisations syndicales, ce jeudi 15 octobre 2020. "Il y a une perte de valeurs (...) le policier devient un simple obstacle à éliminer pour les délinquants", s'inquiète Régis Peiffer, qui souhaite que des mesures concrètes soient prises pour protéger les agents.Sur son site internet, UNITÉ SGP POLICE FO dénonce : "Policiers flingués, policiers agressés avec des barres de fer et aux mortiers, policiers renversés et écrasés, policiers menacés et insultés quotidiennement, Monsieur le Président, il faut que cela s’arrête !". Le syndicat exige par ailleurs une réponse pénale forte, avec des "peines maximales pour les agresseurs et meurtriers de policiers, des remises de peine réduites à néant et une tolérance zéro pour ces criminels".Le policier devient un simple obstacle à éliminer pour les délinquants.
La rencontre avec le Président de la République intervient sur fond de malaise policier, après l'agression par balles de deux policiers à Herblay (Val-d’Oise) ou encore l’attaque aux mortiers d’artifice du commissariat de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne).