Selon le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), en France environ 20 % de la population est atteinte par les allergies. La Lorraine est dans le rouge, c'est-à-dire en risque très élevé. Les conseils du docteur Sophie Jarlot-Chevaux, allergologue au pôle médical Nancy-Gentilly.
Le Réseau national de surveillance aérobiologique a publié son rapport samedi 15 juin 2019. La Lorraine, à cause de la météo, est dans le rouge, c'est-à-dire en risque très élevé. Pour les malades, les symptômes sont connus : rhinite (rhume des foins), rhino-conjonctivite, voire carrément (mais plus rarement) de l’asthme. Les allergies sont de retour.
Nous avons posé trois questions sur les allergies aux pollens au docteur Sophie Jarlot-Chevaux, allergologue au pôle médical Nancy-Gentilly.
• Les saisons du pollen sont-elles des périodes à risque pour les personnes allergiques ?
Oui, cette allergie saisonnière représente environ 50 % des allergies respiratoires. C’est une allergie saisonnière désormais bien installée. Il y a deux saisons : au printemps, mars et avril qui est la saison des arbres et puis de mai à août qui est le pic des graminées, la saison pollinique, car les arbres et les fleurs sont pollinisés.
C’est donc tous les ans à la même époque que l’on retrouve ce pic des allergies au pollen, mais cette année elles sont particulièrement virulentes. En fait, il s'agit d'une réponse immunologique inadaptée et exagérée du corps.
• Comment expliquer ce pic au mois de juin et peut-on mesurer le risque ?
Cette alerte au pollen a débuté il y a deux semaines. Un pic plus tardif que les saisons précédentes principalement dû à la météo de ce mois de juin beaucoup plus pluvieuse et beaucoup plus froide cette année.
Aussi, les graminés restent un problème national, mais c’est la météo qui va décider de la date exacte du pic. Et c’est vrai qu’en Lorraine, avec cette météo très défavorable, le pic arrive seulement maintenant. La pollution de l’air reste aussi un facteur à prendre en considération.
• Quels conseils pour les personnes allergiques ?
Les premières recommandations sont avant tout des conseils pratiques : ne pas aérer la maison en milieu de journée mais plutôt très tôt le matin ou tard le soir pour éviter le contact avec les pollens, car ils bougent avec les mouvements d’air chaud, plus fréquents en journée.
Et puis bien sûr, ne pas hésiter à consulter son médecin pour prendre un traitement antihistaminique et un collyre antiallergique. Attention, il faut consulter un allergologue seulement une fois le pic de la saison terminée, c’est-à-dire à l’automne.
Bulletin pollen du 14 juin 2019
— Réseau National de Surveillance Aérobiologique (@rnsa_pollen) 14 juin 2019
Attention aux pollens de graminées toujours bien présents entre les averses de pluie!#allergies #pollens @rnsa_pollen pic.twitter.com/Rp2lbGaO0M
En France, environ une vingtaine de départements sont placés en risque très élevé. Parmi eux la Meurthe-et-Moselle et la Moselle.
En cas d'allergie voici les gestes à adopter pour diminuer l'exposition aux #pollens , #prévention
— Réseau National de Surveillance Aérobiologique (@rnsa_pollen) 16 avril 2018
(N'hésitez pas à aller chez un médecin en cas d'aggravation de vos symptômes ! ) pic.twitter.com/yl5BsEegqq