Nancy : Gilbert Thiel, ancien juge antiterroriste, est un fan de Brassens

Georges Brassens ne compte pas seulement des admirateurs et des inconditionnels parmi les musiciens. Exemple avec Gilbert Thiel, l'ancien juge antiterroriste, pour qui Brassens est un compagnon de vie. Retour sur cette passion à l'occasion du centenaire de la naissance du poète Sétois.

Ses 33 tours, il les a offerts à sa fille. C'est donc sur CD que Gilbert Thiel écoute aujourd'hui Georges Brassens.
Et qu'importe le support, l'émotion est toujours la même.

Aussi forte qu'un soir de 1973. Etudiant à Clermont Ferrand, Gilbert Thiel assiste pour la première fois à un concert du chanteur. Ce sera le déclic. Brassens ne le quittera plus. "Il est arrivé tel qu’on se l’imagine, avec un œil qui pétillait d’intelligence et de bienveillance", se souvient Gilbert Thiel, "après, tout n’est que sobriété. Je suivais à l’époque ma scolarité d’inspecteur des impôts. Comme quoi, la fiscalité n’empêche pas d’apprécier les poètes, même si c’est une discipline assez peu poétique."

Brassens tous les jours

Et durant toute sa carrière de magistrat et de juge antiterroriste, Brassens se révèle comme un véritable compagnon de vie du juge Thiel.
Pas un jour sans écouter, lire ou fredonner le poète. Entre indépendance, franc parler, humour et humilité, le parallèle entre les deux personnages est presqu'une évidence.

"L’œuvre de Brassens, pour ceux qui aiment et ils sont assez nombreux, est un compagnon au quotidien car il y a une philosophie. Ce sont les paradoxes de la vie qu’il met en évidence en permanence. Bien qu’il soit individualiste et libertaire, il est non sectaire. Et à partir du moment où on n’est pas dogmatique, on reste ouvert aux autres et à la diversité de l’humanité. L’humilité, c’était aussi une de ses grandes qualités et une fois qu’il a connu le succès, il n’a pas changé, ce qui est assez rare chez les artistes qui attrapent facilement le melon. C’était un orfèvre des mots et il avait une capacité à les mettre en musique, c’est tout un art. Il a chanté l’amour, la mort, les croyances, l’amitié, les idées des hommes…"

Enseigner Brassens comme les philosophes

Comment léguer le patrimoine Brassens et assurer le relais. La question est d'actualité, mais Gilbert Thiel a sa petite idée.
"Brassens, c’était l’image même de la liberté et ça, par les temps qui courent, il faudrait l’enseigner au même titre que bien des philosophes et d’essayer d’expliciter, même modestement, quelles sont les leçons de vie qui paraissent pouvoir être retenues de son œuvre."

Une œuvre parfois boudée, Brassens ne véhiculant pas une image moderne.
Aujourd'hui, les images en noir et blanc et un style très épuré ne sont pas toujours un atout. Dommage, il suffit parfois de gratter pour découvrir une vérité et tordre le coup aux à priori. A la manière d’un certain, Gilbert Thiel. "S’il y a de la provocation chez Brassens, il y a aussi beaucoup de tendresse. Il s’est toujours battu contre les dogmes qui rendent les gens aveugles."

 

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