Jeudi 27 février, le premier ''frigo solidaire'' a été inauguré à Nancy. Théo Maire et Sébastien Brisson, deux étudiants nancéiens, ont porté ce projet pour permettre aux plus démunis de se nourrir .

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Les nancéiens ont le cœur sur la main!
Jeudi 27 février, le premier frigo solidaire de la cité ducale a été inauguré au 38 rue Saint-Georges. Pendant plus de deux ans, Sébastien Brisson et Théo Maire -étudiants à l’Université de Lorraine, et âgés de 21 ans- ont lutté corps et âme pour que le projet voit le jour.
La nourriture y est gratuite et en libre-service pour les plus démunis.

Le concept a été développé à Paris en 2017 par Dounia Metboul, restauratrice parisienne de 27 ans. Touchée par la pauvreté et soucieuse de préserver l’environnement, elle crée son association ''Les frigos solidaires'' et ouvre le premier frigo dans le 18e arrondissement de Paris.

Nous avons rencontré Théo Maire, à l'initiative de l'implantation du "frigo solidaire" à Nancy: 

- Pourquoi vouloir implanter un frigo solidaire à Nancy ?

Nancy est notre ville. Nous y étudions et savons que beaucoup d’étudiants ont des difficultés financières. Notre objectif est double: sensibiliser les Nancéiens au gaspillage et à la précarité alimentaire. Nous pensons que l’écologie et la solidarité vont de pair. Mais, attention. Nous ne sommes pas naïfs. Ce ne sont pas quelques frigos qui vont tout changer et éradiquer ce problème.

-Pour quelle raison avez-vous choisi la rue Saint-Georges ?

C’est un emplacement stratégique. Le lieu d’accueil du frigo devait répondre à deux critères: l’accessibilité et la visibilité. Il fallait un endroit où il y ait assez de magasins -donc d’invendus- pour qu’un maximum de commerçants nancéiens puisse le remplir. A Nancy, la source principale d’approvisionnement est le magasin Bio c’bon qui accueille le frigo devant son entrée. Mais les nancéiens peuvent aussi y déposer de la nourriture !


- Comment vous êtes-vous organisés pour porter ce projet ?

Cela faisait deux ans que nous voulions implanter un frigo solidaire à Nancy, sans succès. La mairie ne répondait pas à nos sollicitations. C’est en remportant le concours Peel (Pôle entrepreneuriat étudiant de Lorraine) -en partenariat avec la mairie- que nous avons reçu une première subvention de 1.000 euros. Ensuite, nous avons créé un financement participatif sur internet via HelloAsso. C’est grâce aux dons de particuliers ou d’investisseurs que nous avons pu réunir les fonds nécessaires pour financer le frigo.

- Quel est le mode de fonctionnement de ce frigo ?

Une fois l’argent nécessaire récolté, nous avons signé un contrat avec le commerçant principal, Bio c’bon. L’enseigne ne se contente pas de faire des dons de nourriture. Elle veille également au respect des normes sanitaires inscrites dans la chartre du ''frigo solidaire'' : la surveillance de son contenu (la viande, le poisson ou les plats cuisinés sont interdits) et de sa température, son nettoyage régulier, le rentrer et le sortir aux horaires d’ouvertures du magasin… Par exemple, il y a la possibilité de décaler les DLC (date limite de consommation) de deux jours ou les DLUO (date limite d’utilisation optimale) de cinq à sept jours.

- Souhaitez-vous implanter d’autres frigos en Lorraine ?

Actuellement, nous sommes en collaboration avec une association et avec la mairie pour ouvrir un second frigo au marché central. Sébastien et moi parlons également beaucoup de ce projet autour de nous pour qu’il s’exporte. Nous souhaitons que les lorrains accueillent des frigos solidaires dans leur ville, comme à Metz ou à Lunéville, par exemple.   
 

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