Un adolescent âgé de 13 ans a tué son père. "Les faits se sont produits jeudi au domicile de cette famille de cinq enfants", indique le procureur. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire samedi 9 octobre à Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour "meurtre sur ascendant".
Un adolescent âgé de 13 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire samedi 9 octobre 2021 à Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour "meurtre sur ascendant".
"Il a tué son père d'une balle dans la tête", précise François Pérain, le procureur de la République de Nancy. "La mère qui a assisté à la scène sur le seuil de la porte de la cuisine a prévenu par téléphone les secours".
C'est la mère, âgé de 33 ans qui a donné l'alerte. Entre la vie et la mort, l’homme, originaire du Kosovo, est décédé à l'hôpital.
La mère qui avait d'abord donné aux policiers "des explications confuses évoquant une dispute avec son mari et le rôle tenu par l'un de ses fils", avait fini par expliquer en garde à vue au commissariat de Nancy que son fils aîné était l'auteur du tir. Des propos confirmés par sa fille de 7 ans, "qui avait assisté également à la scène", selon François Pérain. "Les faits se sont produits jeudi au domicile de cette famille de cinq enfants", indique dans un mail adressé à France 3 Lorraine, le procureur. "C'est la mère, âgé de 33 ans qui a donné l'alerte. Entre la vie et la mort, l’homme de 33 ans originaire du Kosovo est décédé à l'hôpital".
La victime aurait bu beaucoup d'alcool et aurait été particulièrement agressif à l'égard de son épouse. Il l'aurait frappée.
Selon les premières déclarations de la mère et de ses deux fils, "la victime aurait bu beaucoup d'alcool et aurait été particulièrement agressif à l'égard de son épouse. Il l'aurait frappée. Le médecin qui l'a examinée n'a toutefois relevé aucune trace de violences physiques".
Une arme de collection
A priori, selon les témoignages recueillis par les enquêteurs, "l'adolescent s'est emparé de l'arme de collection de son père qui se trouvait dans la chambre et a pris une balle dissimulée sous les vêtements de sa mère". Ensuite, d'après les premiers témoignages, "il est entré dans la cuisine où son père était assis et lui a tiré un coup de revolver à la tempe "soit à bout touchant, soit à bout portant".
Après les faits, le jeune adolescent a pris la fuite avec son frère. Tous les deux ont tenté de cacher l'arme du crime, avant d'avertir la police et de se rendre au commissariat de Nancy, le lendemain vendredi. Une expertise psychiatrique sera pratiquée dans les prochains jours. "Elle est obligatoire pour toutes affaires criminelles", explique François Pérain.
Un acte exceptionnel et très rare
"C'est complètement exceptionnel. Je pense que dans ce genre de situation il pourrait s'agir d'une décompensation paranoïaque avec un délire de persécution. Ou bien un passage à l'acte avec un traumatisme grave", explique le Pr Bernard Kabuth, pédopsychiatre au CPN de Nancy, joint par téléphone dimanche 10 octobre, par France 3 Lorraine.
Les enfants de la famille ont été provisoirement placés et un juge des enfants a été saisi pour suivre la situation éducative des mineurs.