Obsèques : la crémation est en forte demande, "la mortalité est plus grande en début d'année"

La crémation est désormais plébiscitée par les Français. La région Alsace-Lorraine arrive en tête. Ce qui pose un problème d'organisation surtout en début d'année. Car le jour où on meurt le plus en France est le 3 janvier.

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En France, seuls deux modes de sépulture sont actuellement reconnus : l’inhumation et la crémation. Et depuis quelque temps, un argument revient plus souvent au profit de la crémation : elle serait plus respectueuse de l’environnement. Manon Moncoq, anthropologue du funéraire analyse ce choix de la crémation par "la motivation des raisons environnementales, philosophiques ou personnelles, devient ainsi une manière d’affirmer son identité à travers ses dernières volontés".

Le taux de crémation est plus fort avec les régions frontalières, au nord de la Moselle, et surtout l’Allemagne. Cette année c’est plus fort que d’habitude. Je ne sais pas pourquoi.

Patrice François, groupe PFG

Selon  le site Obsèques infos de plus en plus de crématoriums font face à une augmentation des demandes. A Nancy (Meurthe-et-Moselle) Patrice François est le responsable des crématoriums de Lorraine pour le groupe PFG. Selon lui "le taux de crémation est plus fort avec les régions frontalières, au nord de la Moselle, et surtout l’Allemagne. Cette année c’est plus fort que d’habitude. Je ne sais pas pourquoi. C’est vrai que quand on propose comme date le 24 ou le 31 décembre, les gens sont réticents. C’est plus compliqué en cette période de l’année et il y a toujours du retard". C'est ce qui explique que la région Alsace-Lorraine arrive en tête des crémations avec un chiffre de 56 %. 

L'inflation gagne aussi les organisations d’obsèques. Un argument qui n'est pas partagé par Patrice François, "ça ne coûte pas forcément moins cher car il y a tous les tarifs et ça dépend de la prestation".

"Le 3 janvier le jour le plus meurtrier de l'année"

Avec sa moyenne de 1.900 morts – dont 300 supplémentaires par rapport aux autres jours – le 3 janvier est le jour "le plus meurtrier" de l'année, selon les chiffres de l'Insee publiés au mois d'octobre. "De 2004 à 2023, le 3 janvier a été le jour le plus meurtrier de l'année, avec un nombre moyen de décès de 1 900, contre 1 600 sur l'ensemble de l'année". Cette "surmortalité" peut être expliquée par les excès des  fêtes et la consommation excessive d'alcool. 

Ce qui pose un problème car, la loi impose un délai de six jours maximum entre le décès et l'inhumation ou la crémation, "pendant cette période on est souvent hors délai". Il peut aller jusqu'a quatorze jours.

Enfin, le jour préféré des français pour ne pas mourir est le 16 août. "On meurt moins le lendemain de la fête de Marie, un jour férié", dit Patrice François. Cette année, en 2025, c'est un samedi. 

 

 

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