Pharmacies de garde fermées ce week-end, les raisons de la grève

Les pharmaciens sont en colère et comptent le faire savoir. Aggravation des ruptures de stocks des médicaments, fermeture inédite des pharmacies d’officine en 2023, dérégulation de la vente de médicaments sur internet ou encore demande de revalorisation des honoraires, pour protester, le syndicat USPO appelle les pharmaciens à une grève des gardes.

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Les pharmacies de garde resteront-elles fermées pendant ce week-end de Pentecôte ? Rupture de stock des médicaments, fermeture inédite des pharmacies d’officine en 2023, proposition de loi concernant la dérégulation de la vente de médicaments sur internet ou encore demande de revalorisation des honoraires, autant de raisons qui poussent le syndicat USPO à faire un appel à la grève. À partir de ce samedi 18 mai et jusqu’au lundi 20 mai inclus, les pharmaciens sont donc invités à faire une grève des gardes.

Le Grand-Est n’échappe pas à la règle. “Dans la région, il y a eu une quarantaine de pharmacies fermées en 2023. Concernant les ruptures de stock des médicaments, au niveau national, on dénombre 5 000 ruptures alors qu’il y a dix ans, on en avait dix fois moins, donc on est sur un phénomène qui s'aggrave”, s’alarme René-Pierre Clément, président de l'USPO Grand Est.

Les patients impactés ?

“Il semble y avoir une adhésion massive à cet appel à la grève de ce que l’on entend de nos confrères”, prévient Christian Barth, le président de l'Ordre des pharmaciens du Grand-Est. “On devrait avoir la moitié des pharmacies qui devraient se déclarer gréviste pour ce week-end”, ajoute René-Pierre Clément.

Les professionnels de santé tiennent quand même à rassurer la population. “Il n’y a aucune inquiétude à avoir, il y aura toujours des pharmacies de garde ouvertes. Les pharmaciens qui veulent faire la grève ont l’obligation de se déclarer auprès de l’ARS et des syndicats qui organisent cela”, souligne Christian Barth qui ajoute : “Dans ce genre de situation en général, il y a une réquisition des pharmacies pour répondre au besoin de patients. De toute façon, les pharmaciens ne sont pas là pour embêter leurs patients".

Une prochaine mobilisation nationale, organisée notamment par les deux syndicats professionnels, l’UFSO le FSPF, est d’ores et déjà prévue le 30 mai. René-Pierre Clément le prévient : “Cette grève devrait être suivie à 100 % et soutenue par les étudiants”. Cette fois, les pharmaciens défileront dans la rue.

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