PORTRAIT. D'infirmière à prof de piano, Sara souhaite enseigner la musique sans solfège ni partition

Sara Mbagira est infirmière de profession. Mais le piano prend une place telle dans sa vie, qu'elle décide d'en faire son nouveau métier. Avec sa soeur, elle fonde 432, une école de musique à la méthode particulière, où solfège et partitions n'ont pas leur place.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

A l’angle de la rue de Villers, au troisième étage, la porte en bois est ouverte. Sur le plancher de l’entrée, Sara Mbagira. Dans sa longue jupe blanche et son pull en laine gris anthracite, elle se dirige dans son salon, en face de ce que l’on peut appeler son studio. 

Le goût de la pédagogie

Cette pièce est complètement aménagée, avec de sublimes guitares accrochées au mur blanc. Un micro, deux pianos, deux guitares, des poufs, tout pour se sentir à l’aise. Sara s’apprête à commencer une nouvelle aventure, celle de devenir professeure de piano. Pourtant, il y a encore quelques mois de ça, son quotidien ne ressemblait guère à celui qu’elle nous présente aujourd’hui. 

Infirmière de formation, la jeune trentenaire a exercé ce métier durant six années. Plus particulièrement dans la prévention de la santé. "Après un stage aux urgences, durant l'école, je me suis demandée pourquoi il y avait toujours les mêmes personnes qui venaient dans ce service, dont on s’occupait et qu’on laissait repartir ensuite. Je me suis alors demandée s’il n’y avait pas quelque chose à faire en amont, pour rendre les personnes un petit peu plus autonomes", confie Sara, quant à son choix de spécialisation.

Après deux ans dans l’éducation nationale en tant qu'infirmière dans un lycée, elle intègre l’association Réalise à Nancy, dans le champs de la protection de l’enfance et de la famille. Pendant quatre ans, elle fait partie du dispositif d'accueil des mineurs isolés et étrangers (Damier). 

Le piano, toujours 

Tout se passe bien, le quotidien de Sara est bien rodé. En plus de son travail d’infirmière, elle est pianiste dans deux églises. "Au fur et à mesure, on avait de plus en plus de projets. Ça fait deux ou trois ans que le piano prend une place importante dans ma vie", raconte la jeune femme. Au point que le piano, elle commence à le transmettre aux jeunes avec lesquels elle travaille. "Je faisais que d'en parler, et certains jeunes de la structure étaient intéressés par des cours. C’est en les initiant, que j’ai commencé à être prof", explique-t-elle en riant. 

C’est en décembre 2021 que tout commence. Sara commence à parler de ce projet à sa petite soeur, guitariste, avec laquelle elle vit. "On a réfléchi et en une soirée, on a tout trouvé, se remémore la pianiste. On pensait que c’était un peu fou, et puis on est là, un an plus tard, à un mois de commencer vraiment cette aventure. Mais ça me rassure d’être avec ma soeur, parce que je sais que l’on est d’accord sur tout."

Une méthode particulière

Sara a commencé la pratique de cet instrument à l’âge de sept ans. Après être passée deux ans par le conservatoire de Béziers, elle a pris des profs particuliers. Celle qui pensait être une pianiste accomplie se rend compte, au détour d’une rencontre, qu’en réalité… elle ne sait pas jouer de piano sans partition. "Je me suis rendu compte que j’étais perdue sans partition. Gène, incrédulité, déni sont alors des émotions qui me traversent." S’en suivent alors des heures de recherches. "Au fur et a mesure, j’ai trouvé des liens plus pertinents et cela m’a permis de réaliser qu’il existe des méthodes pour apprendre à jouer du piano sans solfège ni partition et que c’est possible." 

C’est d’ailleurs la particularité de 432, l’école que Sara et sa soeur sont en train de fonder. "Notre méthode c’est de développer les compétences auditive, le fait de jouer à l’oreille et ça sera soutenu par la théorie musicale. On va apprendre aux gens a être indépendant et même sans partition." Une méthode bien connue aux États-Unis et au Canada depuis plus de 500 ans. 

Dans son studio, chez 432, les deux soeurs souhaitent utiliser le Gospel et le Blues traditionnels pour développer les compétences de leurs élèves. Elles proposeront des cours de piano et de guitare, mais aussi "des cours d’ensemble pour apprendre à jouer avec d’autres instruments", de l’éveil musical ainsi que des comptes sur fond musical. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information