Cinq jours après l’offensive des combattants du Hamas, la branche lorraine de l’association a pris la plume mardi 10 octobre 2023 pour tenter de faire entendre la voix des Palestiniens. Dans un communiqué, elle estime notamment que "le peuple palestinien tout comme le peuple israélien, a aussi droit à la sécurité" et "qu'il ne pourra y avoir de paix dans la région sans le respect de ses droits".
La vidéo que propose l'Agence France Presse (AFP) sur son site mercredi 11 octobre 2023 à 6h30 est sobrement titrée "Lever de soleil sur Gaza". Pendant quarante secondes, aucun bruit ou presque. Seul un coq brise le silence alors que le jour émerge de la brume. Toute la nuit pourtant, les bombardements se sont succédé dans l’enclave palestinienne, en représailles continues aux attaques du Hamas perpétrées contre Israël.
Selon l’AFP, le bilan de la nuit s’élève à au moins 30 morts à Gaza et le conflit aurait fait 3600 morts dans les deux camps depuis les attaques simultanées des combattants du Hamas samedi 7 octobre contre des civils et des cibles stratégiques en Israël. 260 personnes au moins ont été tuées dans le bombardement d’une rave-party dans le Kibboutz Reim, à une dizaine de kilomètres de la frontière avec Gaza.
La paix ne pourra se construire sans respect du droit des Palestiniens
Alain Desmarets, président de l'association France-Palestine Solidarité Lorraine
À Nancy, l’association France-Palestine Solidarité Lorraine, a publié mardi 10 octobre en fin d’après-midi un communiqué intitulé "Gaza/Israël : arrêtons l’effusion de sang". Joint au téléphone, son président Alain Desmarets condamne les "massacres honteux et barbares du Hamas". Il précise que son association est "contre toutes les formes de racisme et d'antisémitisme, et reconnaît parfaitement le droit d'Israël à vivre en paix sur son territoire".
Mais la voix des Palestiniens et de leurs soutiens est inaudible depuis samedi, victimes selon lui "d'un déluge médiatique pro-israëlien déraisonné ! Il ne faut pas oublier que c'est un gouvernement d'extrême-droite qui est aux affaires en Israël". Dans son communiqué, France-Palestine Solidarité Lorraine estime que "la paix ne pourra se construire sans respect du droit des Palestiniens".
Elle déplore "trop de morts. Parmi les civils israéliens tout d’abord, et nous avons une pensée pour les familles qui ont perdu un proche dans cette tragédie. Nous pensons à eux comme nous pensons aux 400 Palestiniens de Gaza tués dans les bombardements qui ont suivi, ainsi qu’aux 237 Palestiniens de Cisjordanie tués par les colons et l’armée israélienne depuis le début de cette année, et passés sous silence par la plupart des médias".
L’association appelle à la "retenue dans les termes utilisés. De tout temps les peuples qui résistent contre une occupation de leur pays sont traités de terroristes. Depuis les Français résistants contre le nazisme, les Indiens d’Amérique, en passant par le peuple Vietnamien, Irlandais ou Algérien". Elle rappelle que "les habitants de Gaza sont des réfugiés chassés de leur village en 1948 par les troupes d’Israël".
Plusieurs manifestations de soutien à Israël se sont tenues à Metz et Nancy depuis le début de l'attaque. La conférence d'une militante palestinienne prévue mardi 10 octobre 2023 à 20 heures à l'Espace Pilâtre de Roziehamasr à Metz (Moselle) a été interdite par la préfecture. Mariam Abu Daqqa, militante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), organisation classée terroriste par l'Union européenne, devait participer à une conférence sur la situation en Palestine.
De son côté France-Palestine Solidarité Lorraine va réunir vendredi 13 octobre 2023 le collectif pour la Palestine qui compte une douzaine d'associations et de syndicats. Elle proposera une rencontre avec la population en début de semaine prochaine dans l'agglomération nancéienne, "qui ne sera pas une manifestation" mais un moment pour échanger sur la paix au Moyen-Orient.