La préfecture de la Moselle a pris un arrêté pour interdire une conférence coorganisée par les Amis du monde diplomatique. Mariam Abu Daqqa, militante membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), une organisation considérée comme terroriste par l'Union européenne, était attendue ce mardi 10 octobre 2023 à Metz (Moselle).
La préfecture de la Moselle a pris un arrêté pour interdire la conférence d'une militante palestinienne prévue ce mardi soir à 20 heures à l'Espace Pilâtre de Rozier à Metz (Moselle). Mariam Abu Daqqa, militante du Front populaire de Libération de la Palestine (FPLP), organisation classée terroriste par l'Union européenne, devait participer à une conférence sur la situation en Palestine.
La préfecture estime notamment "que cette réunion est ouverte au public et susceptible de rassembler 40 à 50 personnes issus de la mouvance pro palestinienne... représente un risque majeur et sérieux, de troubles à l’ordre public". Cette conférence "présente le risque qui soit tenu des propos pénalement répréhensibles d’apologie du terrorisme, d’appel à la violence contre les juifs sur le territoire français à caractère antisémite ou mettant en cause la cohésion nationale".
Contacté par téléphone, un membre des Amis du monde diplomatique en Moselle déclare "regretter qu'on ne puisse débattre et de façon contradictoire avec les différentes forces en présence sur la situation en Israël et en Palestine afin de promouvoir le dialogue et les perspectives de paix".
Interdite à l'Assemblée nationale
Lundi 9 octobre, la présidente de l'Assemblée nationale avait déjà décidé d'interdire la venue de Mariam Abu Daqqa au Palais-Bourbon. Elle devait venir à l'Assemblée nationale pour la projection du film Yallah Gaza. "Donner la parole à une personne membre d'une organisation terroriste à l'Assemblée nationale donnerait une tribune à la violence, à la haine et porterait une atteinte grave à nos principes démocratiques, plus encore eu égard à la situation actuelle au Proche-Orient", avait expliqué Yaël Braun-Pivet dans un communiqué, ajoutant que "la présence de Mme Abu Daqqa serait une inqualifiable provocation à l'égard de toutes les victimes de l'antisémitisme de par le monde".