Deux lycées professionnels vont fermer en Lorraine : le lycée Hurlevent à Behren-lès-Forbach et le lycée Jean-Morette à Landres. En cause : les économies d'énergie, la démographie et la politique éducative.
Dans un rapport rendu public lundi 20 mars 2023, la Région Grand Est prévoit la fermeture de deux lycées professionnels à la fin de l'année scolaire 2023-2024. A Behren-lès-Forbach, celui de Hurlevent,, et également celui de Jean-Morette à Landres.
Est-ce que les enfants vont avoir le choix de leur orientation ? Est-ce que le fait de devoir prendre un bus et faire plus d’une heure de trajet de retour la journée n'aura pas un impact ?
Christelle Carron, Présidente FCPE de Moselle
Des perspectives qui inquiètent les parents. Ils manifestaient devant le Conseil Régional de Lorraine, jeudi 23 mars. En effet les syndicats dénoncent un renoncement dans des territoires déjà défavorisés. "Est-ce que les enfants vont avoir le choix de leur orientation ? Est-ce que le fait de devoir prendre un bus et faire plus d’une heure de trajet de retour la journée n'aura pas un impact ? Et donc est-ce qu’il ne faut pas se dire qu’on ne va pas aller trop loin ? Est-ce que ça va être un frein ces fermetures de lycées ?", dit Christelle Carron, Présidente FCPE de Moselle.
Des fermetures liées aux économies d'énergie, à la démographie et à la politique éducative. "C'était déjà dans les tuyaux au mois d'octobre avec l'ancien présidentJean Rottner. Au début du mois de mars on a appris que les fermetures sont actées pour 2024. On ne comprend pas. Les sections font le plein. Dans le nord de l'académie il y trop d'établissements qui ferment. Ça devient un désert éducatif pour la formation professionnelle. Il va falloir réorganiser des formations ailleurs. Ça va être compliqué", explique Régis Mohrbach, secrétaire départemental Moselle FO, lycée et collège, joint par téléphone par France 3 Lorraine.
Par ailleurs, dans le cadre de son Plan lycées, plusieurs mesures de restructuration auraient été confirmées concernant les établissements de Toul, Lunéville, Freyming-Merlebach avec, dans ces cas précis, le regroupement de deux établissements sur un même site.
Une décision justifiée par la baisse démographique, le coût des travaux de rénovation de certains bâtiments et la volonté d'économiser de l'énergie
Rapport de la Région Grand Est
Christelle Willer vice-présidente de la région en charge des lycées durables et de l'éducation, assure que malgré les fermetures, les élèves auront d’autres solutions à 10-15 km maximum de leurs anciens lycées. Elle précise aussi que "le nombre de naissances a chuté de 18 % en dix ans, entre 2010 et 2020. Autre argument mis en avant, le coût énergétique des établissements". Selon Vincent Metzinger, secrétaire académique Nancy-Metz FO lycée et collège "ces arguments ne sont pas valables. La baisse démographique n'est pas justifiée. En l'occurrence on s'attaque à des structures. On passe de cinq à neuf établissement qui vont fermer. Et ça touche les enfants de la classe ouvrière on fait reculer géographiquement pour les élèves l'accès à la formation".