Les élus Lorrains était à Bercy ce mardi 16 avril Ils ont pu défendre le dossier Saint-Gobain Pont-à-Mousson devant Bruno Le Maire. L'enjeu est de sauver l'entreprise qui pourrait être vendue à des chinois.
En février dernier, la Direction de Saint-Gobain PAM annonçait être à la recherche de nouveaux partenaires. Depuis, l'inquiétude prédomine chez les 2000 salariés de cette usine qui fabrique des canalisations à Pont-à-Mousson et Blénod-les-Pont-à-Mousson.
Depuis des élus lorrains, tous bords politiques confondus, se mobilisent pour obtenir des garanties sur l'avenir des sites.
Une quinzaine d'entre eux était reçue ce mardi 14 avril 2019 à Bercy par le Ministre de l'Economie, Bruno Le Maire. Ils entendent ainsi trouver ensemble une stratégie d'avenir pour l'industrie sur le territoire régional.
Des élus qui sont ressortis en partie rassurés à l'issue de plus d'une heure d'entretien avec le Ministre.
Bruno Le Maire leur a confirmé qu'ils seraient associés au dossier. Toutes les pistes de reprises seront sérieusement étudiées et pour cela un calendrier de rencontres doit être mis en place.
Henry Lemoine, le maire (LR) de Pont-à-Mousson se dit en partie rassuré à l'issue de ce rendez-vous.
“Il pense pouvoir donner un peu de temps au temps, de s'approprier le dossier et d'étudier toutes les pistes et ça c'est important. Il faut regarder toutes les opportunités, avec un certain nombre de préalables, le premier c'est le maintien des hauts fourneaux, le deuxieme c'est l'emploi”
Le député (PS) du Toulois se disait en partie rassuré à la sortie de Bercy.
“ Il n'y aura pas la maîtrise de la souveraineté de l'eau en Europe sans un appareil industriel. Or Saint-Gobain est le leader mondial de l'innovation et doit rester en Europe... Le ministre nous a proposé un agenda, un rendez-vous en juin, un rendez-vous en octobre, avec cette idée d'explorer toutes les solutions... ”
Les espoirs du Maire
Henry Lemoine, le maire (LR) de Pont-à-Mousson était bien entendu du voyage ce mardi.Interrogé avant le départ pour Paris, il confirme ses craintes de voir l'usine "tomber dans les mains de personnes qui ont souvent décidé de délocaliser ou de fermer des sites"
Il précise encore que "si ça pouvait rester français et européen ce serait l'idéal".
Il ajoute également "qu'il ne faut pas se prendre les pieds dans le tapis comme on sait le faire trop souvent en confiant les clès à quelqu'un qui sera de l'extérieur".