VIDEO. Bac pro fonderie, le concours général se tient à Nancy, "je n'aurai aucune difficulté à trouver du boulot après"

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Chaque candidat a coulé sa pièce en fonte, à l'issue de la préparation de son mouleen sable.
Le concours général de fonderie s'est tenu les 10 et 11 mai 203 au lycée Loritz de Nancy. Sept candidats en bac pro, venus de cinq établissements de toute la France, se sont affrontés pour remporter la compétition qui consistait à fondre une statue de taureau. ©Emmanuel Bouard/Arnold Gerster/Damien Cerna/France 3 Lorraine

Sept candidats venus de toute la France se sont affrontés au lycée Loritz de Nancy pour le concours général de fonderie. La filière, qui ne regroupe plus que 350 élèves en France, n'a pourtant aucune peine à trouver du travail.

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"J'ai eu quelques surprises à l'ouverture du moule ce matin" grimace Théo Babin. Le lycéen, en bas pro fonderie dans la région parisienne, ne s'était pas trompé : la pièce comportait une grosse difficulté, et elle a causé du souci à la plupart des candidats. Le taureau de l'artiste Gé Pellini, que les apprentis devaient reproduire, a obligé les fondeurs à tenter une audacieuse contre-dépouille pour former aux mieux les cornes. Et c'est là que Théo, comme plusieurs autres, n'a pas obtenu le résultat qu'il avait espéré. Pourtant, il avait passé de longues heures à préparer son moule en sable.

L'épreuve, qui s'est déroulée sur deux jours au lycée Loritz de Nancy, fait écho au concours général des lycéens de la voie générale qui le passent depuis... 1744 ! Les bacheliers de la filière professionnelle y sont associés depuis 1991. Eux aussi ont droit aux honneurs du ministre de l'Education Nationale. En septembre 2023, le vainqueur du concours lui remettra sa pièce, comme le veut la coutume.

Dans le jury, qui tourne sans cesse autour des candidats, des profs, des inspecteurs, et des pros : les entreprises s'arrachent ces futurs fondeurs. "Il y a du boulot pour tous les fondeurs que nous formons" explique Frédéric Dedeken, inspecteur de l'Education Nationale et vice-président du jury, "on profite complètement du regain d'intérêt pour l'industrie, les entreprises ont besoin de main d'oeuvre qualifiée, que ce soit dans la fonderie d'art, l'industrie, l'automobile, le ferroviaire... les besoins sont immenses".

Peu avant 17 heures, une fois les moules refermés, les fondeurs coulent la fonte liquide à 1480 degrés. Les professeurs et les élèves de Loritz sont venus en nombre assister à la coulée. "C'est un moment magique, il y a beaucoup d'adrénaline" confie Théo en sueur, "la coulée doit être rapide et régulière. C'est un geste ancestral, qui fait la fierté de tous les fondeurs".

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